Les audiences criminelles du tribunal de première instance de Kissidougou ont pris fin ce vendredi 05 juillet 2024 avec d’autres condamnations. Sur les 15 dossiers inscrits qui étaient programmés pour cette session, c’est finalement 13 qui ont été totalement épuisés. Le tribunal s’est déclaré incompétent sur les deux autres en raison de la minorité des accusés.
Les cinq derniers dossiers ont été épuisés ce vendredi 05 juillet 2024.
Ce vendredi, une des décisions a été rendue sur l’affaire ministère public et Lanciné Traoré contre Fodé Dramé. « Fodé Dramé était renvoyé devant le tribunal criminel pour des faits de viol sur mineure. Le tribunal, dans sa décision, après les débats a requalifié les faits de viol en attentat à la pudeur. Et, a déclaré l’accusé coupable d’attentat à la pudeur et l’a condamné à trois ans dont cinq mois fermes. Le parquet a aussitôt relevé appel de cette décision. Nous avons estimé que cette peine et même la requalification ne nous satisfaisaient pas. L’affaire va être réexaminée à nouveau à la cour d’Appel de Kankan dans les jours et mois à venir », a dit le parquetier.
Dans une deuxième affaire examinée, Aly Condé, citoyen de la commune urbaine de Kissidougou, a été déclaré non coupable d’un fait de viol.
Yomba 2 Kondiano était, lui, poursuivi pour assassinat. Sur les faits, il a été indiqué à l’audience qu’un enfant du nom de Lazare était porté disparu dans le village Simbian (sous- préfecture de Bardou). Cet enfant n’a jamais été retrouvé. Et c’est Yomba 2 Kondiano qui était soupçonné d’enlever l’enfant et de le tuer. Mais aucune preuve n’a été rapportée à l’audience contre l’accusé. Le ministère public a demandé de requalifier les faits en charlatanisme. Le tribunal l’a finalement déclaré non coupable et a ordonné sa remise en liberté.
Poursuivi pour tentative d’assassinat, Mory Cissé a été lui aussi acquitté par le tribunal. A la barre, durant l’instruction, comme à l’enquête préliminaire, aucune partie civile ne s’est présentée pour dire que Cissé a voulu le tuer.
En revanche, poursuivi pour tentative de meurtre, Mohamed Keïta a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle assortis d’une période de sûreté de 10 ans. Il a aussi été condamné à payer 7 530 000 comme dommages et intérêts à la partie civile. Il ressort des faits que Mohamed Keïta avait ouvert le feu à bout portant sur Mamadi Magassouba en brousse, à la suite d’une altercation. La balle a atteint Mamadi Magassouba sur le bras gauche, à proximité de sa cage thoracique. Mais il en est sorti vivant.