A Kogota, localité située dans la sous-préfecture de Tounkarata, à l’est de la préfecture de Lola, à la lisière de la frontière avec la Côte d’Ivoire, un Guinéen a été tué par des Lobis, des ressortissants ivoiriens, suite à une dispute qui a dégénéré autour d’un bas-fond, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans cette partie de la Guinée, la non matérialisation de la frontière entre les deux pays créent souvent des conflits entre les autochtones et les allogènes Lobis venus du Burkina Faso via à la Côte d’Ivoire.
Interrogé par notre reporter sur cet incident, ayant provoqué la mort d’un de nos compatriotes, le président du district de Kogota, Dounamou Yao revient sur les faits : « nous étions sur un autre problème, et soudain j’ai vu les eaux et forêts débarquer. Les agents sont venus me voir, qu’il y a eu des cris dans la brousse.
Alors je me suis déplacé avec eux pour aller m’enquérir de la réalité de ce qui s’est passé ».
Il s’agissait selon notre interlocuteur d’un problème de bas-fond. Les Lobis seraient allés pulvériser le bas-fond et le monsieur est parti défricher pour faire le labour, c’est ça qui aurait énervé les Lobis.
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« Ils ont dit que la partie est payée par Ivoirien et il y cultive. C’est ainsi que nous avons vu le corps du monsieur. Après ils m’accusent que l’incident qui s’est passé, qu’il m’avait informé et que moi je n’aurai pas pris ça au sérieux », a-t-il indiqué.
Selon le sous-préfet de Tounkarata, Nyanga Matho Sonomou, le Guinéen a été poignardé parce qu’il était seul face à de nombreuses personnes.
« Il a été poignardé au niveau de la poitrine, tout juste au niveau du cœur. Dans la sous-préfecture de Tounkarata, il y a des Lobis qui sont installés par les Ivoiriens le long de la frontière, comme aussi des Guinéens. C’est là qu’ils sont venus tuer le bon homme et se sont retournés », déplore le sous-préfet.
Ajoutant que « la frontière n’est pas matérialisée. Entre les bornes, il y a 15 à 25 kilomètres.
« Nous avons informé les autorités préfectorales pour que des mesures soient prises pour mettre fin à cette anarchie », a conclu le sous-préfet.
Le défunt avait deux femmes et plusieurs enfants.