Ouvert en 2016 pour maintenir sur place les candidats admis au BEPC de la sous-préfecture, le lycée présente actuellement un triste visage à cause de sa fermeture. Le manque d’enseignants et d’élèves à amener les autorités à fermer l’établissement. Pourtant à l’ouverture du lycée, les parents des sous-préfectures voisines de Timbo (Niagara, Saramoussaya et Teguereya) avaient été sensibilisés pour amener leurs enfants au lycée de Timbo, a t-on appris de sources officielles.
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Interrogé, Bonata Seck, maire de la commune rurale de Timbo explique les raisons de la fermeture: « le refus des élèves d’accepter de continuer les cours au lycée dans la sous préfecture a entraîné la fermeture du lycée. Vous savez dès que les élèves changent de cycle, ils préfèrent changer de milieu. On a décidé de ne pas accepter qu’ils transfèrent. Malgré toutes les dispositions prises, les élèves se sont arrangés à partir en ville. Ils ont été reçus dans les écoles privées. A travers les réseaux sociaux, ils communiquaient les cours reçus en ville aux 9 élèves qui n’ont pas eu la possibilité de transférer. Avec 9 élèves, on ne pouvait pas stabiliser le fonctionnement du lycée« .
Sidy Cissé le trésorier du bureau de l’APEAE (l’association des parents et amis de l’école) locale ajouté: « les élèves se sont formalisés lorsqu’il était question que les enseignants du collège viennent dispenser les cours au lycée. Ils ont continué à faire la pagaille. Certains parents ont encouragé leur départ. Ainsi, le DPE a laissé une consigne de refuser de donner les dossiers aux élèves du lycée pour quitter. Mais si ce sont les parents eux-mêmes qui sollicitent envoyer les enfants ailleurs, qu’ils fassent une demande paraphée par le maire pour libérer les élèves. Ainsi les demandes de transfert se sont multipliées« .
Pour rouvrir le lycée, le maire dira: » nous avons mené une étude de besoins sur l’ensemble des écoles primaires de la sous préfecture. Nous avons détecté un besoin de 46 enseignants dont 6 pour le collège. Donc avec la normalisation des cours au primaire, on pourra ravitailler le collège puis le lycée« .
Pour maintenir les enseignants à Timbo, il a été demandé aux concessionnaires de loger gratuitement les enseignants qui viennent d’ailleurs. Pour les enseignants contractuels, chaque élève donne 100 000GNF par an pour prendre en charge ces enseignants.
En attendant la réouverture du lycée, le bijou est abandonné à la merci des ruminants et des herbes.