Située à environ une trentaine de kilomètres du centre – ville de Pita et faisant limite avec cinq autres communes rurales, Timbi-Madina, reste une convoitise et une destination pour bon nombre de citoyens des régions de Labé , de Mamou et d’ailleurs.
Érigée en sous-préfecture en 1961, cette localité où vivent environ 52 mille âmes reparties en quatorze districts et 49 secteurs sur une superficie de 300 km carrés enregistre de nos jours des avancées significatives dans le domaine agricole mais aussi et surtout dans l’urbanisation de la localité.
Le maire de la commune rurale Mamadou Diao Diallo se réjoui du changement progressif qui s’effectue dans cette localité qui l’a vu naître : » C’est un réel plaisir de voir Madina changer peu à peu de visage à cause de la potentialité agricole que nous avons mise à profit. (…). Nous sommes en train d’enregistrer un changement positif dans plusieurs domaines bien qu’il y en a encore assez à faire.
Celui qui connaissait Madina, il y a quinze ou vingt ans avant, peut directement voir le changement qui s’est opéré depuis. Actuellement, nous avons ici un immeuble de deux niveaux qui nous servent de siège de la mairie avec tous les bureaux nécessaires pour un bon fonctionnement. Et ça, c’est l’œuvre de la communauté d’ici et d’ailleurs. On a également un poste de police et de gendarmerie. (…). Bref, on a presque tous ce qu’il faut concernant l’administration pour bien fonctionner. (…). » , dira dès l’entame le maire.
Poursuivant, il ajoute que: » Il y a eu une croissance de la population et ce, parallèlement avec la ville qui grandit au fur et à mesure. Nous avons aujourd’hui 49 secteurs repartis dans 14 districts avec une population d’ environ 52 mille habitants. C’est pour vous dire que Madina est en train de grandir », se félicite le maire de la commune rurale de Timbi-Madina.
Sur la même logique, Elhadj Hamidou Bah renchérit » Timbi-Madina est en train de devenir une référence aujourd’hui dans plusieurs aspects. Notamment sur le plan de l’agriculture, de l’urbanisation. Nous avons une forte concentration de la population au niveau du centre de Madina. Beaucoup de personnes y ont afflué ces dix ou quinze dernières années. Avec la forte demande liée à l’hébergement, la construction des bâtiments se poursuit un peu partout à travers le centre de Timbi-Madina. C’est vraiment très réjouissant » , explique t-il avec plaisir.
Desserte en eau et électricité
Timbi-Madina est l’une des rares communes rurales à avoir de l’eau potable à base d’une adduction et de l’électricité en « permanence » presque. Durant nos trois jours de séjour, on a noté qu’une seule coupure de courant d’environ une quinzaine de minutes.
» Il faut juste rappeler que Timbi-Madina a été électrifiée depuis 1971. Et actuellement, nous avons de façon permanente de l’électricité. C’est vraiment une très grande chance que nous avons sur ce point. Revenant par rapport à la desserte en eau potable, nous avons une adduction d’eau de trois cuves de 11 mille mètres cubes à partir desquelles sont approvisionnées les populations. Avec l’explosion démographique, on a constaté que cela ne peut pas couvrir la demande. On a fait donc appel à nos citoyens pour nous aider à avoir quatre autres forages pour renforcer l’adduction. Tout a été relié avec le réseau déjà existant. Et aujourd’hui, plus de deux tiers sont couverts par le réseau. Pour toujours combler le vide, nous sommes sur un autre projet d’extension de l’adduction d’eau pour intégralement couvrir et satisfaire la demande ».
Aujourd’hui, Timbi-Madina, est en phase de rivaliser, voire dépasser beaucoup d’autres préfectures à cause de la mise en valeur de ses potentialités agricoles. Une fois désenclavée et mieux accompagnée, on peut dire sans risque de se tromper que Timbi-Madina pourrait davantage devenir la référence et le modèle de développement économique à l’échelle sous-régionale.