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TIC : pour leur génie créateur, trois jeunes guinéens bénéficient d’un soutien de taille !

Le secteur des télécommunications est de nos jours un grand pourvoyeur d’emplois, un levier économique important. D’où l’accroissement des investissements dans les technologies de l’information et de la communication. En marge de la semaine du numérique tenue du 11 au 14 juin 2019, trois des seize projets des jeunes qui ont participé à la compétition ont été lauréats. Il s’agit de Serge Abraham Thaddée avec son projet jeu vidéo ‘’African Heroes’’ (1er prix), de Fadima Diawara avec son projet de smartphone 100% africain, ‘’Kunfabo’’ (2ème prix) et Mariama Cissé avec ‘’Labitani’’ (3ème prix).

Ces trois jeunes lauréats ont été reçus cette fin de semaine par le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Economie numérique, Moustapha Mamy Diaby. Lors de cette rencontre, le ministre les a encouragés et leur a expliqué en détails ce que valent leurs différents prix. Car il n’y a pas de chèque à distribuer.

« Le 1er prix aura trois années d’accompagnement technique et financier, le montage du business plan, la recherche de financement du ou des projets annexes, le marketing et la commercialisation des produits, voyage d’immersion en 2020. On va identifier les pays et les entreprises qui sont dans les mêmes domaines que vous et qui ont atteint un niveau de maturité. Il y aura un appui financier de 5 mille à 10 mille dollars via un incubateur, un accompagnement juridique et fiscal, l’accompagnement dans la création d’entreprise, la participation à Africacom en Afrique du Sud et au Mobile World Congress à Barcelone (Espagne), un ordinateur portable, une imprimante, 10 Go par mois pendant un an de connexion internet », a expliqué Moustapha Mamy Diaby.

Le 2ème prix aura les mêmes  avantages, sauf que lui n’aura les 10 Go de connexion internet par mois que pendant 6 mois et la lauréate n’effectuera  pas de voyage d’immersion en Afrique du Sud et à Barcelone.

Le 3ème prix décerné à Mariama Cissé pour son projet Labitani, aura des avantages. Mais à la différence que  les 10 Go de connexion internet par mois ne seront accordés à la lauréate que pour une période de 3 mois. Ensuite elle n’aura pas d’accompagnement juridique et de voyage d’immersion.

La confiance entre porteurs de projets et le département des Télécommunications est un facteur incontournable, selon Moustapha Mamy Diaby : « L’objectif de cette semaine nationale d’entrepreneuriat, c’est d’aider à identifier ces énergies positives, ces entrepreneurs, ces rêveurs pour qu’ensemble nous puissions discuter, rire de certains rêves qu’on peut qualifier de cauchemar, apprécier certains rêves qu’on peut transformer en objectifs, se donner les mains pour qu’on puisse aider à atteindre les objectifs des uns et des autres, dans un climat de confiance. Parce que pour que quelqu’un te présente son idée de projet il va être sûr que tu ne vas pas lui voler son idée, son projet. »

Fadima Diawara voudrait que son smartphone soit fabriqué en Afrique. Mais faute d’usine d’assemblage sur le continent, il sera fabriqué en Chine. Sur cet aspect, le ministre annonce une très bonne nouvelle : « Nous avons un programme en cours qui consiste à l’installation à Mamou, au niveau de l’Institut de Mamou, d’une unité d’assemblage de téléphones, de Ipad et des ordinateurs. Le contrat est signé dans le cadre du programme  »un étudiant, une tablette  ». Le site a été identifié et la mise en œuvre de cette unité d’assemblage a commencé déjà. »

La nouvelle a surprise Fadima, mais elle cadre bien avec son objectif : « Le ministre a dit qu’on aura l’accompagnement, mais de toutes les façons on ne baisse pas les bras. Le but, c’est d’avoir une usine d’assemblage ici, parce que quand on dit un téléphone  africain, normalement la carte mère doit être en Afrique. Malheureusement on ne peut pas le faire ici parce que moi j’avance sur fonds propres. Donc on est obligés d’aller en Chine, parce que les prix sont moins chers là-bas. Mais ils le font sur notre propre design, mais le but c’est d’avoir une usine d’assemblage. Tout à l’heure j’ai entendu le ministre dire qu’ils ont un projet comme ça. Ça m’a surpris, mais c’est une bonne nouvelle pour nous. »

Labitani, c’est le projet porté par Mariama Cissé. Labitani, dit-elle, c’est une application web qui mémorise la gestion d’un hôpital, de la prise de rendez-vous par le malade, de la consultation par le médecin médecin jusqu’à l’achat des médicaments.

« Nous avons pensé à converger toutes les données à savoir la pharmacie, les structures de santé et l’Etat. Cela va permettre à l’Etat d’avoir des données réelles sur tous les patients du pays, les statistiques », a fait savoir Mariama Cissé, avant d’ajouter que le soutien des autorités guinéennes va leur permettre de réaliser leur projet: « Le soutien des autorités nous motive davantage. Comme je vous l’ai dit, nous sommes une équipe qui est basée à Dakar au Sénégal. Avec leur soutien, on va rentrer au pays et essayer de mettre en place notre structure. »

 « African Heroes », c’est le projet qui a remporté le 1er prix de l’édition 2019 de la semaine du numérique.

 » African Heroes, c’est un jeu vidéo culturel en 3D qui va valoriser la culture guinéenne, qui va matérialiser nos génies, nos masques que nous avons. Même les sites touristiques seront dans le jeu. Nous allons faire vivre tous ces endroits comme le Mont Loura, la Voile de la mariée à Kindia et mal de vestiges », a expliqué Serge Abraham Thaddée.

Au-delà de son caractère amusant, ce jeu vidéo est aussi instructif, selon Abraham : « Nous sommes sur la phase de conception. Le prototypage est presque fini. Nous comptons lancer la démo du jeu à travers scénario d’une héroïne qui s’appelle M’Balia qui a un passé historique dans notre pays. Elle aura comme rôle dans le jeu de récupérer le masque N’dimba qu’on appelle généralement Nimba. Dans le jeu nous mettons beaucoup d’astuces pour que ceux qui jouent apprennent en même temps la culture. »

 Selon le ministre Moustapha Mamy Diaby, le secteur des télécoms est un monde qui est ouvert à tous et qui donne de la place à tous les métiers. Les résultats des différentes compétitions organisées dans le domaine du numérique en sont une parfaite illustration, conclut-il.

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