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Tenue des assises nationales : ce que les citoyens demandent aux autorités (Gaoual et Boké)

Pendant ces 5 jours de 8 heures à 16 heures, sous la présidence du préfet de Gaoual, le colonel Augustin Fancinadouno et la supervision des délégués nationaux du Conseil national des assises, les citoyens de Gaoual se sont exprimés dans la salle de réunion de la préfecture sur les problèmes dont ils sont victimes. Après le discours du maire de la commune urbaine, Daouda Diallo souhaitant la bienvenue à la délégation nationale composée de Souleymane Bah et de Kadiatou Sylla, c’est au tour du préfet d’inviter les citoyens au pardon pour mieux s’unir.

Souleymane Bah, chef de mission des délégués du CNA a rappelé l’objectif des assises nationales qui “est de permettre aux citoyens de s’exprimer librement sur les actes de violences qu’ils ont subi afin de définir des pistes de solutions pour une réparation. J’invite chacun et tous à un esprit d’acceptation, de pardon et de réconciliation”.

Après une étape de simulations faites par les délégués pour mieux comprendre le contenu des fiches individuelles afin de pouvoir les renseigner correctement, elles ont été distribuées aux participants.

Djodioubayrou Diallo, commerçant est l’un des participants. “Moi, dit-il,  j’ai participé aux assises. Ils nous ont dit de parler de tout ce qu’on a subi comme violences perpétrées  par les autorités, les personnes riches, ou n’importe quelles autres personnes. Ils nous ont remis des fiches à remplir et à déposer à la préfecture avant le 15 avril 2022 à 12 heures. Pour réparer ça, nous demandons aux autorités compétentes d’appliquer la loi de façon égalitaire entre tous les citoyens, de lutter contre l’injustice pour que notre pays soit un état de droit”.

De Gaoual Mamadou Dian Souaré pour Guineenews

Boké : démarrage des  assises nationales ce vendredi 15 avril

Les travaux des assises nationales ont démarré ce vendredi 15 avril  dans la  commune urbaine   Boké.  La rencontre s’est tenue à la maison des jeunes de la préfecture en présence des autorités préfectorales et régionales, des confessions religieuses, les acteurs de la société civile ainsi que les femmes.

Cette journée d’assises de pardon et de réconciliation est officiellement lancée par le président du comité préfectoral des assises en présence du préfet et les citoyens. C’est aux environs de 11 heures, que Jean Béavogui, le secrétaire général des collectivités à la préfecture. Qui, s’adressant au public dans son discours a expliqué l’importance de ces concertations en ces termes « les assises s’inscrivent dans le cadre du renforcement du tissu social et le renforcement de l’unité nationale en Guinée. Je vous demande brave population de Boké d’enterrer la hache de guerre et ensemble regarder dans la même direction se dire la vérité et se pardonner.

Le représentant du gouverneur, le directeur de cabinet Tidiane Soumah a quant à lui invité tous les citoyens à s’intéresser à ces assises qui pour lui sont une opportunité pour tout le monde de donner son point de vue et de se pencher sur le vrai diagnostic de la situation nationale comme consigné sur les TDR des assises nationales avant d’ajouter que ces assises ne doivent pas être source de conflit et de critique stérile.

Diama M’bopp Camara l’une des assistantes à cette rencontre évoque le manque d’emploi pour les jeunes et l’insalubrité à laquelle fait face la ville de Boké et la situation du marché central de Goreye avant d’interpeller le président de la transition : « nos enfants sont là il ne travaillent pas alors qu’il y a plusieurs entreprises minières qui cohabitent avec nous, aujourd’hui tout le monde est malade avec l’effet de la poussière, ils doivent nous indemniser. La situation du marché central de Goreye depuis qu’il a été démoli ça n’a pas permis à d’autres femmes de se rétablir économiquement, il n’y a pas de place dans les autres marchés, nous demandons à Mamadi Doumbouya de nous aider pour le jeune ousmane      Camara. C‘est vrai la  commune urbaine de Boké a connu plusieurs troubles sociopolitiques qui ont enregistré des pertes en vies humaines et des dégâts  matériels. Mais tout le problème est parti  2015 avec l’arrivée des différentes sociétés minières  à Boké. Il faut noter qu’elles ont enregistré des manifestations de manque d’emploi des jeunes, de délestage de courant électrique et du manque d‘eau potable.

Et la  solution  pour mettre fin aux différentes manifestations,  c’est de donner de l’emploi aux jeunes, fournir du courant électrique et de l’eau  à la population”.

Pour Elhadj Mohamed Sampo  « de 1958 à  2010 la commune urbaine de Boké  n’a pas connu de manifestations  malgré la présence des différents partis politiques. Mais c’est à partir de 2010 que la population a commencé à se diviser  à cause de la  politique  avec  les  conflits intercommunautaires  et  plus graves.  J’invite les sociétés minières à créer de l’emploi aux jeunes et au respect du code de contenu local.   Il faut  que le gouvernement accepte d’aider les jeunes de Boké pour avoir des emplois  et  donner le courant et l’eau à la population« .

A noter que cette journée d’assises qui concerne la commune urbaine a connu moins la participation des jeunes.

De Boké Alseny Bozick Sylla

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