Au siège du parti Bloc de l’opposition constructive (Boc) ce mardi 14 février 2023, les facilitatrices du dialogue inter-guinéen ont procédé à la remise d’un don aux jeunes. Il était entre autres composé de six motos, trente brouettes et trente gilets plus une enveloppe financière dont la valeur n’est pas révélée.
Posé au nom du Premier ministre, cet acte souffre de plusieurs interprétations, parce qu’étant posé dans un quartier acquis à la cause de l’opposition, mais aussi à la veille d’une manifestation projetée par le FNDC officiellement dissous ce jeudi 16 février.
Tentant de taire toutes les suspicions autour de la chose, Dr Makalé Traoré s’est déclarée profondément désolée que cela prenne une tournure comme ça.
« Vous savez qu’on a fait le tour des coalitions et des faîtières. C’est à la coalition ADC BOC que nous avons enregistré la demande des jeunes et des femmes. Et qu’est-ce que nous avons fait ? C’était de rappeler à chaque fois la promesse faite par le Premier ministre à Monsieur le Premier ministre. Finalement, nous avons pensé, et puisque ce qui avait été demandé en notre présence et dont nous avons suivi l’exécution, qu’ il était important que nous, on aille remettre mais sur le site où on a été reçues. Donc, le fait que ce soit à ADC BOC, c’est parce que c’est à l’occasion de la rencontre avec cette coalition-là que la demande a été faite« , a-t-elle tenté de justifier.
A la question de savoir pourquoi ce n’est qu’à 48 heures de la manifestation qu’il y a eu cette la remise, l’ancienne ministre de la Fonction qui s’exprimait dans l’émission Mirador de FIM FM a précisé que le Premier ministre n’est même pas au courant que c’est ce mardi que les facilitatrices devaient la faire.
« Moi, je n’étais pas là. Sinon, on aurait dû le faire il y a trois semaines. Et mes collègues ont estimé qu’il faut toujours qu’on soit trois pour les activités. Honnêtement, si on savait qu’il allait y avoir le lien entre ça et la manifestation, on aurait attendu après la manifestation », a placé Dr Makalé Traoré en guise de mea-culpa.
Et de conclure en ces termes : « Je voulais juste finir en disant que la manifestation est un droit. Cette remise n’a rien à voir avec une quelconque idée d’empêcher que les gens aillent manifester. On regrette le timing. Franchement, on n’y a pas réfléchi« .