Nombreux sont les enseignants de la préfecture de Télimélé à exprimer leur mécontentement et leur indignation ce jeudi 30 janvier 2020 suite au blocage de leurs salaires à travers une manifestation pacifique. Cette manifestation est partie de l’école primaire du centre pour prendre fin à la préfecture.
En effet, après l’assemblée générale qui a mobilisé plusieurs enseignantes et enseignants à l’école primaire du centre, ils ont pris d’assaut la direction préfectorale de l’éducation et ont cadenassé les portails de la cour et barricadé ceux de l’intérieur par des pneus et des tables.
Très en colère, les enseignants plus déterminés ont ensuite envahi la rue, pour se diriger le siège de la préfecture.
Tout au long de leur parcours, ils ont entonné des slogans hostiles au pouvoir en place : ‘’A bas la DPE ! A bas Kassory ! A bas le gouvernement ! Mory Sangaré zéro ! Vive le SLECG ! Vive le général Soumah ! ‘’
A la préfecture où ils ont été reçus par les autorités préfectorales, le secrétaire général du SLECG, Elhadj Mamadou Bobo Diallo, n’est pas passé par deux chemins : « Nous sommes devant vous ce matin pour vous informer que nos salaires sont gelés. C’est un sentiment de désolation de frustration, d’amertume qui nous caractérise aujourd’hui parce-que le salaire est sacré, nous avons beaucoup de familles derrière nous qui ne comptent que sur nous. Nous n’avons plus peur de la mort car le gouvernement a pris le couteau et nous avons tendons la gorge. »
Poursuivant, il affirme : « nous profitons pour vous informer que nous avons fermé la DPE, tant que nous n’avons pas nos salaires, ils ne vont pas travailler là-bas, si non pourquoi cette mesure discriminatoire ? Tout le monde sait que depuis le déclenchement de la grève, aucune école de Télimélé n’a étudié. »
Par ailleurs, le préfet Amadou Sadio Diallo entouré de son cabinet a exprimé ses préoccupations par rapport à cette situation et a promis de prendre la situation en main.
« Je partage vos peines et vos douleurs mais, vous savez aussi que la solution se trouve à Conakry et non à Télimélé ici. Immédiatement après notre rencontre, nous allons par écrit rendre compte à qui de droit pour leur faire comprendre la situation qui prévaut dans la préfecture, ça je vous le promets. Personne n’aime qu’il y ait des bruits là où il commande. »
Par ailleurs, nous avons tenté de joindre les autorités éducatives mais en vain. Les enseignants, quant à eux, ont promis de se faire entendre lundi prochain si d’ici là aucune issue n’est trouvée par rapport à leur sort.