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Télimélé : le district de Soufa manque de tout (constat)

« A Soufa ici, nous sommes comme un navire qui a perdu son repère en haute mer sans mesure de secours. Nos difficultés quotidiennes sont notoires car nous n’avons ni routes, ni poste de santé, ni eau potable à suffisance, encore moins le réseau téléphonique »

Situé à 17 kilomètres, Soufa est un secteur très enclavé relevant du district de Niabély dans la commune urbaine de Télimélé. Malgré le développement des technologies de l’information et de la communication, il ne dispose encore ni d’un réseau téléphonique encore moins de pistes rurales adéquates.  Ce n’est pas les seuls défis. Les malades sont souvent évacués vers les structures sanitaires par des moyens rudimentaires. Pourtant, la nature a doté cette localité de nombreuses rizières non encore valorisées.

Ce grand secteur a une population totale estimée à plus de 2 000 habitants avec pour principales activités, l’agriculture, l’élevage, le maraîchage, la pêche et les petits métiers.

Bien que proche du chef-lieu de la préfecture et malgré les immenses potentialités agricoles dans les vastes plaines et les innombrables rizières, cette partie de Télimélé, située dans un bas-fond et presque ceinturée par des montagnes et des collines, n’a aucune lueur d’espoir car les défis et les obstacles à braver sont multiples.

Parmi ces défis, figure en bonne place la couverture de la zone en réseau téléphonique. Difficile à en croire qu’au 21ème siècle encore, une si grande agglomération en soit dépourvue de cet outil indispensable à la communication.

Quelle que soit l’urgence du moment, les habitants sont obligés de parcourir des kilomètres à la recherche du moindre signal pour émettre ou recevoir un appel.

Une autre source d’ennuis et non des moindres demeure les conditions d’accès car la position géographique affiche une opposition de taille. La présence des chaînes de montagnes et de nombreuses collines avec des pistes rurales étroites et glissantes, parsemées quelques fois des virages dangereux (puisque construites par les habitants eux-mêmes avec des moyens de bords dérisoires) rendent l’accès quasiment difficile surtout pendant la saison des pluies.

Par ailleurs, à ces péripéties mentionnées ci-haut, s’ajoutent l’inexistence d’un poste de santé, le manque de desserte en eau potable, le non aménagement des rizières qui pouvaient être un ouf de soulagement en matière de l’autosuffisance alimentaire.

Face à cette situation chaotique avec des conséquences incalculables, les habitants de Soufa n’en reviennent pas et interpellent l’État, les partenaires et les personnes de bonne volonté pour améliorer leurs conditions de vie.

C’est le cas par exemple de Foula Baniré Diallo. Cet octogénaire a indiqué à notre rédaction que : « A Soufa ici, nous sommes comme un navire qui a perdu son repère en haute mer sans mesure de secours. Nos difficultés quotidiennes sont notoires car nous n’avons ni routes, ni poste de santé, ni eau potable à suffisance, encore moins le réseau téléphonique. L’évacuation de nos malades vers l’hôpital préfectoral surtout les femmes enceintes constitue une réelle préoccupation. Nous sollicitons une assistance de la part de l’État, des partenaires et des personnes de bonne volonté pour atténuer nos peines. »

En dépit de ces difficultés, il dispose d’une école primaire qui forme les jeunes pour éviter une perdition.

En attendant un lendemain meilleur, les nombreux habitants de cette localité continuent de prendre leur mal en patience.

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