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Télimélé : L’avenir de plusieurs enfants en danger

Située à environ 55 kilomètres du chef-lieu à l’ouest de la préfecture de Télimélé, la commune rurale de Thionthian est composée de sept districts pour une population totale estimée à environ 18 796 habitants. L’élevage, l’agriculture, l’artisanat et le petit commerce sont les principales activités pratiquées dans la localité.

Bien que réputée être un grenier agricole, cette commune rurale est loin d’aspirer au développement comme souhaité. Des infrastructures scolaires et sanitaires à la fourniture de l’eau potable en passant par les pistes rurales, le constat est alarmant.

Pour ce qui est des pistes rurales, l’accès au chef-lieu de la sous-préfecture est un véritable calvaire. Pour parcourir les 55 kilomètres qui la séparent de la commune urbaine, il faut quatre heures pour un véhicule tout terrain.

Les nombreux nids de poule sur la route, le manque d’ouvrages de franchissements, et surtout les bowés donnent parfois l’impression qu’on est perdu dans la nature, tellement que le spectacle est à la fois alarmant et désolant.

Les risques et dangers que courent les usagers de ce tronçon sont énormes comme en témoigne ce pont en bois sur la rivière de Bankoun, construit depuis le temps colonial qui sert de passage.

Dans le domaine sanitaire, la commune rurale dispose un centre de santé et cinq postes de santé. Mais malgré tout, la couverture en soins de santé demeure une préoccupation pour les citoyens.

Interrogé à cet effet, le chef du centre de santé, Dr Saifoullaye Diallo, s’est dit satisfait de l’entretien  et de la fréquentation de sa structure sanitaire et a plaidé par la même occasion auprès de l’État et des partenaires à multiplier les efforts pour une couverture totale et efficiente  des citoyens dans ce domaine.

« Notre centre de santé ici est bien équipé et la fréquentation ne fait pas défaut. Grâce à notre structure sanitaire, les femmes enceintes parviennent à mieux suivre leur grossesse et nous travaillons étroitement avec les relais communautaires basés dans les villages. Nous sollicitons davantage d’appui de l’État et des partenaires afin de soulager les nombreux patients. », dira-t-il.

Par ailleurs, dans le secteur de l’éducation, si les résultats des examens de cette année ont été satisfaisants notamment au certificat d’études élémentaires (83,57%) et au brevet (75% pour le collège de Thionthian centre et 92,30%pour celui de Bakolo), le déficit d’enseignants se pose avec acuité.

A l’école primaire de Bankoun,  un seul enseignant est disponible pour trois classes. C’est la même réalité à l’école primaire de Soussouba.

Quant aux écoles primaires de Sountourou, Soumbouya, Horekofi et Djoun, les classes sont quasiment fermées et les enfants de ces localités sont livrés à la merci de la nature.

En attendant une issue heureuse à ces nombreuses difficultés quotidiennes, les citoyens s’en remettent à la volonté divine et interpellent l’État pour obtenir ce changement tant souhaité.

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