A Télimélé, nul n’ignore l’importance de la rivière de Samankou qui sert de limite entre la commune urbaine et la commune rurale de Sarékaly. Au-delà de son apport dans le domaine énergétique depuis des années pour avoir permis l’implantation du micro barrage qui porte son nom, bien que de nos jours vétuste et non opérationnel, cette rivière est un lieu très prisé par les citoyens de la localité.
En effet, nombreux sont les citoyens riverains ou lointains qui mettent ce patrimoine à profit pour réaliser leurs activités notamment la lessive, l’irrigation des jardins agricoles, la confection des briques, le lavage des engins roulants et tant d’autres générant du coup plusieurs revenus afin de pouvoir subvenir à leurs différentes préoccupations.
D’autres profitent pour venir goûter la splendeur de cette beauté naturelle qui ne désemplit pas de monde. Une véritable aubaine pour les vendeuses et autres étalagistes postés sur les lieux de se faire de l’argent.
Cependant, voilà, cette mythique rivière qui a longtemps fait la fierté des habitants est aujourd’hui sous hautes menaces environnementales tant elle est envahie de part et d’autre.
Tout au long du cours d’eau, des maquis et boîtes de nuits et même des habitations personnelles poussent comme des champignons et parfois jusqu’aux rivages ne laissant aucun espace pour permettre à l’eau de ruisseler convenablement.
La pollution est aussi palpable avec des vestiges de boîtes de consommation tout azimuts et des plastiques disséminées çà et là sans compter qu’avec tous ces visiteurs, aucune latrine n’est visible.
D’autres ont profité pour mettre des bornes et réclamer la paternité des espaces choisis sans base juridique.
Les nombreuses tentatives de restaurer le couvert végétal sur le site sont restées vaines. L’ensablement et la déforestation en amont provoqués par les activités de l’homme créent le tarissement de la rivière pendant les mois de mars et avril avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer.
Ce lieu hautement bénéfique doit attirer l’attention des décideurs pour sa survie au bénéficie des générations futures.
