Issues de la famille du célèbre Manfila Kanté (artiste guinéen de renommée internationale), les sœurs Mariam Kanté, Safiatou Moussokén Kanté et Oumou Kanté, âgées de moins de 20 ans, tentent depuis quatre ans d’émerger dans le monde musical guinéen. Un rêve qui commence à prendre forme depuis leur rencontre avec le président directeur général du groupe Hadafo médias. Au cours d’une simple visite de courtoisie avec leur papa Youssouf Kanté au siège de la radio Espace Guinée, Lamine Guirassy fût automatiquement séduit par l’authenticité de la voix imposante du trio. C’est ainsi qu’il décida d’accompagner ces petites qui ne cherchaient pas mieux.
Interpellé sur le sujet par Guinéenews, Lamine Guirassy tente de revenir sur leur rencontre : « en fait, elles sont issues de la famille de Manfila Kantè, le célèbre Manfila Kanté. Moi j’étais à Paris, elles sont venues avec leur père une fois à la radio et de là tout est parti. Par la suite, Mohamed m’a envoyé une vidéo où les filles étaient en train de se déhancher dans le bureau et j’ai dit, pourquoi pas. C’est comme ça que la mayonnaise a pris. »
A son retour en Guinée, les choses ont vite avancé avec l’obtention d’un nom de scène pour le groupe en gestation et la sortie des toutes premières chansons qui ne passent pas inaperçues.
« Quand je suis revenu, elles sont venues me voir au bureau et elles voulaient s’appeler les trois Gos, j’ai dit non, je n’en veux pas. Et puis on est parti maintenant, j’ai dit les Kantez. On a commencé à les appeler les Kantez et c’est comme ça que tout est parti. Voilà un peu l’origine de cette aventure, pour la petite histoire. Donc quand elles ont fait le son, je l’ai envoyé à Claudy Siar pour la diffusion sur RFI et derrière, on m’a envoyé un message pour me dire que ça été validé par l’équipe de production de RFI », témoigne le PDG du groupe HADAFO Médias, Lamine Guirassy. Et de poursuivre : « en fait, elles sont toutes trois de griottes de naissance. Un statut qu’elles héritent de leur père qui, lui-même, un grand griot. Dans leur famille, c’est feu Manfila Kanté qui a eu une renommée au niveau international. Quand j’ai su cela, je me suis dit qu’elles sont innocentes et si je peux faire quelque chose, les yeux fermés, je le ferais. C’est cette voie que je suis et qui a donné ce que vous voyez dans l’encadrement de ces jeunes talents. Je les ai fait enregistrer deux titres dont »l’unité nationale et l’eau va monter ». En plus, on a fait le clip. En retour comme je l’ai fait avec Soul Bang’s, moi je m’attends à rien du tout. Si jamais ça marche, Dieu l’aura voulu que je sois là pour elles. C’est aussi notre vocation à travers Kalac TV. »
Interrogé pour sa part, Youssouf Kanté, le père des Kantez revient sur le parcours de ses filles et ses liens avec les Manfila Kanté : « elles ont commencé à chanter depuis maintenant 4 ans. Moi qui vous parle, je suis chanteur, guitariste, arrangeur, compositeur. Manfila Kanté, c’est mon grand frère consanguin. Il y avait trois Manfila Kanté, Manfila Dabadou qui était mon cousin direct, car son papa et le mien sont de même père. Il y a Manfila du groupe Balla et ses baladins et Manfila de Paris qui sont également mes cousins. Car leur papa et le mien sont de même père. Les trois filles, quant à elles, sont toutes mes propres enfants. »
Entre musique et danse, ce trio de jeunes amazones offre une très belle facture de mélodie mandingue tirée du tréfonds de nos musiques traditionnelles. Cet immense talent dont elles regorgent fait dire déjà à certains mélomanes et grands musiciens que les Kantez sont de véritables espoirs montants de la musique mandingue de Guinée.