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Tabaski en Guinée : le bétail vendu à prix d’or, l’Etat reste passif, les musulmans dépriment  

L’Aïd-el-Kébir communément appelée Tabaski ou fête du mouton est plus qu’un simple événement religieux. De nombreux vendeurs et commerçants le considèrent comme l’occasion rêvée de s’en mettre plein les poches.

A la veille de la célébration de cette fête à la faveur de laquelle l’on immole un mouton, les parcs à bétail s’animent partout dans le pays. Parce que qui dit Tabaski, dit rituel de sacrifice de mouton. Comme chaque année, des centaines de camions en provenance des villes de l’intérieur et de certains limitrophes, approvisionnent le marché de bétail national.

Malheureusement à 24 heures de la fête, rien n’a été fait pour réduire le prix des moutons pour que bon nombre de fidèles musulmans en aient un meilleur accès. Il suffit juste de faire un tour des parcs à bétail de Conakry pour s’apercevoir de la hausse du prix des béliers. Alors que les Guinéens ne cessent de se plaindre de la conjoncture que leur imposent des réalités socioéconomiques insupportables.

La fête de tabaski ou fête du mouton, est prévue pour demain mercredi 28 aout en République de Guinée. Tous les fidèles musulmans, qui en ont les moyens, doivent immoler un mouton en guise de sacrifice. Voilà donc l’occasion rêvée pour les vendeurs de ce précieux sésame. Les prix sont fixés sans aucun contrôle des autorités comme cela se passe ailleurs. Aujourd’hui les moutons sont devenus plus chers que les bœufs.

Selon un vendeur sur le site de « Camellia », au quartier Bellevue : « les prix varient entre 1.500 000 et 6.000.000 francs guinéens.  Comme vous le voyez bien, c’est du   bétail de qualité. Ils sont très bien nourris et cette année, le coût de l’aliment pour bétail, a augmenté, un sac à 90.000 F. Sans y inclure le mil et autres substances nutritionnelles. Donc en définitive, c’est franchement trop dur et c’est pourquoi on ne peut revendre notre bétail à n’importe quel prix. »

Si l’on se réfère aux témoignages de quelques acheteurs, ils se plaignent quasiment tous de la « cherté du bétail. Car, pour bon nombre d’entre eux, le problème vient des vendeurs. La plupart d’entre eux, augmentent expressément le prix pour en tirer le maximum de profit. »

L’Aid-el-Kebir ou fête du sacrifice, la Tabaski est la plus grande fête musulmane. Elle se caractérise par l’immolation du bélier ou autre bête, à l’origine du sacrifice du Prophète Ibrahim. Elle aura lieu demain mercredi sur toute l’étendue du territoire national. Pour bien s’imprégner de l’ambiance qui règne sur les lieux de vente de moutons à Conakry, nous y sommes rendus.

Du quartier Bellevue-Camellia au Km36, les vendeurs sont tous unanimes sur les facteurs ayant provoqué la hausse des prix du mouton. « Ce n’est pas de notre faute. Tout est cher aujourd’hui. Les frais de transport, l’aliment, l’honoraire des vétérinaires, les frais de parc, les taxes… Il faut payer le personnel qui entretient le bétail… Voilà, entre autres, les charges qui pèsent sur nous. Il faut les rattraper sur la marchandise ! Les gens se plaignent que le mouton coûte cher. C’est vrai ! Mais, il faut aussi comprendre les charges », plaide Houssein, chef de parc de Dixinn-Rails.

Retenons que la vente du mouton est une activité très rentable qui génère plusieurs emplois. Du déchargeur au vendeur d’herbe en passant par le vendeur de corde, au laveur, au vendeur du sel et d’eau, chacun se frotte les mains.

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