A moins de 48 heures de la fête de Tabaski, Guineenews s’est rendu dans les lieux de vente du bétail pour connaître les prix des bœufs et des petits ruminants. Notre reporter a fait un tour dans lesdits lieux de vente. Voici son constat…
De Yembeyah au marché Entag, le prix d’un boeuf varie entre cinq et quatorze millions de francs guinéens. Quant aux moutons et aux chèvres, leurs prix varient 900 mille trois millions de francs guinéens. Le prix varie en fonction du poids et de la taille de l’animal.
Il faut noter que malgré la pénurie de carburant enregistrée récemment et l’augmentation de 20% du prix du carburant à la pompe le 31 mai dernier, les prix n’ont pas évolué.
Par contre, les propriétaires des bœufs et petits ruminants se plaignent du manque de clients liés aux manifestations enregistrées sur l’autoroute Le Prince. « Aujourd’hui (mercredi 6 juillet) à Yémbeya, il n’y a pas de clientèle à cause des prix mais aussi du mouvement d’hier (arrestation des leaders du Fndc, ndlr). Et ce manque de client nous effraie beaucoup.
Parce que 90% des vendeurs qui sont là aujourd’hui ont contracté un prêt pour avoir de la marchandise. Donc, si on n’arrive pas à vendre le tiers de nos animaux, ça sera catastrophique pour nous. Comme vous le constatez, il y a beaucoup plus de bêtes ici que l’année dernière. Les moutons guinéens nous avons ceux qu’on peut vendre à partir de 800 000 GNF jusqu’à 2millions GNF.
Les moutons maliens qui ont plus gros se discutent entre 1 400 000 GNF et 4 millions. Donc, on espère d’ici la fête voire le lendemain, la tendance changera« , espère Mamadou Aliou.
La hausse du prix des animaux est, selon les vendeurs, liée aux tracasseries subies au niveau de la route entre les frontières et les sous-préfecture. C’est le cas de ce vendeur rencontré au marché d’Entag. “On dépense beaucoup dans le transport à cause des barrages que font les policiers entre les sous–préfectures en nous demandant des papiers. Tout ceci pour nous retirer de l’argent parce qu’ils savent plus que n’importe qui que les bergers de la campagne n’émettent pas de papiers quand ils vendent leurs bêtes. Mais par peur de rendre malades ou affaiblir nos bêtes, on est obligé de négocier pour ne pas perdre de temps. L’Etat doit prendre des mesures contre ça”, s’est-il insurgé.
Malgré tout, la clientèle pense que le prix est abordable cette année. C’est le cas de Souleymane Nour DIALLO : “comme vous le constatez, je suis venu acheter un mouton. Mais j’ai remarqué que malgré le prix qu’on m’a proposé, comparé à l’année dernière, le prix de cette année est abordable en tout cas de mon point de vue”.
Magnanfing Doré, stagiaire à Guineenews