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Système alimentaire en Guinée : des journées de concertation tenues à Labé

En deux jours d’intenses travaux, c’est-à-dire lundi 9 et mardi 10 août, des acteurs des services publics, des organisations paysannes, des consommateurs ainsi que  toutes les entités impliquées dans la chaine alimentaire des régions administratives de Labé et Mamou se sont retrouvés dans la cité de Karamoko Alpha pour échanger autour du système alimentaire dans notre pays. Le tout sous la supervision des collaborateurs directs du ministre d’Etat, conseiller à la présidence chargée des questions des communautés à la base, a appris Guinéenews.

Ces journées de concertation dans la région de la moyenne Guinée, rentrent dans le cadre des concertations nationales qui ont été déjà lancées dans la région forestière depuis le 28 juin 2021. De N’Zérékoré, la mission a posé ses valises dans la région administrative de Kankan. C’est de Kankan, qu’ils ont pris la direction de Labé où ils sont en activité depuis le lundi 09 août. Et selon le programme préétabli, après Labé ils tiendront les mêmes concertations dans la région administrative de Kindia.

« C’est des concertations des régions naturelles ; donc Mamou est venu ici à Labé ; Faranah était parti à Kankan et Boké va venir à Kindia. Donc, ces concertations portent sur l’idée de transformer, de changer et d’améliorer le système alimentaire sur toute la chaîne de valeur. De la production, jusqu’au niveau du consommateur final. Et cela c’est aussi dans le cadre de la santé humaine et animale parce que nous avons compris qu’il y a beaucoup plus de maladies aujourd’hui. Des maladies nouvelles qui n’étaient pas connues depuis des décennies comme le diabète, la tension et d’autres maladies. Toutes ces maladies sont généralement issues de l’alimentation, de ce que nous consommons. Donc, ce qui fait qu’il faut revoir ce système alimentaire au niveau mondial » estime Cherif Touré, assistant du ministre d’Etat, conseiller à la présidence chargé des questions des communautés à la base et en même temps coordinateur national des concertations sur les systèmes alimentaires.

Ces journées nationales de concertation seraient parties dans un contexte d’amélioration de diagnostic et d’évaluation. « Ce contexte a été lancé par Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies qui a fait un appel dans le cadre de l’atteinte des objectifs des ODD en 2030, dans lequel nous avons le point 4 qui porte sur zéro faim d’ici 2030. Pour aboutir à zéro faim, il faut parler de la sécurité alimentaire, de la nutrition ; aussi également de l’autosuffisance et de la souveraineté alimentaire ; donc, ce à ce niveau que le secrétariat général du système des nations unies a voulu qu’il y ai une forte amélioration, qu’il ai un diagnostic, une analyse et des nouvelles recommandations pour modifier le fonctionnement de la chaîne alimentaire dans laquelle vous avez l’agriculture, l’élevage, la pêche et autre acteurs de transformation, de transport et de distribution », indique Chérif Touré.

Et de poursuivre : « mais également de création de valeurs ajoutées dans la chaîne alimentaire et surtout aussi l’aspect communicationnel et de la technologie d’aujourd’hui qu’il faut intégrer dans le système alimentaire ; qui va jusqu’au niveau de la sensibilisation et l’interaction entre les cultures alimentaires. Ce, parce que généralement lorsque vous observez, vous verrez culturellement qu’il y a des zones où il y a beaucoup plus de production, beaucoup plus de disponibilité des intrants et denrées alimentaires mais la consommation est extrêmement faible. Pourquoi ? Parce qu’il y a une culture qui bloque les hommes de consommer certains aliments qui sont déjà disponibles. Ça c’est un. Deuxièmement, lorsque vous regardez aussi au niveau de la culture, vous verrez qu’il y a des gens qui disent que c’est votre totem ne le consommez pas. C’est soit lié à la religion, aux coutumes, aux traditions, … » ajoute l’assistant du ministre d’Etat, conseiller à la présidence chargé des questions des communautés à la base.

C’est eu égard à tous ces aspects qu’ils se sont dit qu’il faut donc essayer de faire en sorte que tout cela soit étudié, analysé et qu’on puisse ensemble trouver des solutions novatrices allant dans le sens de transformer davantage le système et de l’améliorer. « Ils ont fait un état des lieux des activités en cours en lien avec le système alimentaire. Ils ont aussi énuméré les difficultés, les contraintes qu’ils rencontrent dans le cadre des activités du système alimentaire ; ils ont ressortis aussi des recommandations pouvant améliorer ces activités du système alimentaire dans la moyenne Guinée parce que l’analyse que nous avons faite, c’est par région » précise Docteur Maladho Kaba, chargé des activités de nutrition, santé au PAM (programme alimentaire mondiale) Guinée.

Dans la même logique, docteur Kaba a affiché un sentiment positif au sortir de ces deux journées de concertation tenues dans la commune urbaine de Labé : « j’ai compris que les acteurs eux même se sont rendu compte qu’il y a des difficultés et des points forts aussi qu’ils ont. J’ai eu cette impression car ils se sont approprié la question de l’alimentation dans leur région. Ce qu’ils faisaient avant, ils se sont rendu compte quels sont les points forts, quels sont les points faibles, quelles sont les opportunités et qu’est ce qu’ils peuvent aussi faire eux même ou bien faire faire par d’autres acteurs pour améliorer. Cela m’a réellement marqué » reconnaît-elle.

Conseiller principal du ministre d’Etat, conseiller à la présidence chargée des questions des communautés à la base, Mory Magassouba a transmis le message de son supérieur : «  au nom de son excellence monsieur le ministre d’état, conseiller à la présidences en charge de communautés à la base et coordinateur sur les concertation sur les systèmes alimentaires en Guinée en prélude au sommet mondiale de l’alimentation à New York ; je voudrais donc en son nom vous remercier et vous féliciter. Monsieur le gouverneur a transmis le message du ministre hier signifiant que c’est avec regret qu’il n’a pas pu faire le déplacement pour venir jusqu’ici. En fait, il ne se déplace pas seul, il devrait venir notamment avec le ministre délégué à la présidence chargé de l’agriculture et de l’élevage, le ministre de la pêche et le ministre de l’environnement. Mais une mission de dernière minute est arrivée, c’est ce qui a fait que leur excellence n’ont pas pu faire le déplacement », précise-t-il.

« Le ministre voudrait vous rassurer que le dialogue qu’on a eu à faire, les résultats qui sont sortis de ce dialogue, seront des résultats qui vont être pris en compte comme je venais de le dire dans la formulation des politiques de notre pays en matière de nutrition. L’objectif du ministre ce n’est pas qu’ un programme pays sera formulé en la matière ; mais l’objectif du ministre est que nous qui participons à ces concertations que nous soyons toujours en contact un moment pour essayer vraiment de faire un suivi sur le terrain et être sur que nos préoccupations ont été prises en compte dans la formulation des politiques », a  rappelé Mory Magassouba le conseiller principal du ministre d’Etat, conseiller à la présidence chargée des questions des communautés à la bas

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