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Syli national – CAN 2023 : cette fois-ci, c’est la bonne ?

Le 15 janvier 2024, au stade Charles-Konan-Banny de Yamoussoukro, le Syli national va entamer sa quatorzième participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations en affrontant le Cameroun au stade Charles-Konan-Banny de Yamoussoukro.

Cette fois-ci est la bonne pour une équipe qui n’a jamais franchi la phase des quarts de finale de la CAN depuis 1976 ?

La question relèverait de l’utopie si le football relevait de la logique. Tant les conditions étaient jusque-là réunies pour ne pas voir le Syli faire mieux que lors de ces précédentes participations à la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Une poule très relevée et qualifiée même de poule de la mort, un entraîneur qui a encore du mal à poser sa patte après deux ans de service, des joueurs majoritairement de second plan, un cadre institutionnel jusqu’à l’élection, le weekend dernier, du nouveau bureau exécutif de la Fédération Guinéenne de Football, un parcours jusqu’ici peu convaincant… Le Syli peut-il remporter la CAN dans de telles conditions ? Pour les plus réalistes des supporters guinéens, en tout cas les quelques-uns que nous avons pu interroger au cours d’un micro-trottoir à Conakry, la réponse est bien non. Même si par patriotisme, ils soutiennent leur équipe nationale contre n’importe quel adversaire.

Le miracle peut pourtant se produire. Parce que les surprises, il y en a toujours eu dans le football. On peut être la gagnante d’un tournoi sans forcément être parmi les meilleures équipes du pays, du continent ou du monde. En Afrique, comme ailleurs dans le monde, les exemples sont foison. Le Cameroun de la CAN 2017, la Zambie de la CAN 2012, le Congo de la CAN 1972, la Grèce de l’Euro 2004, l’Uruguay de la Coupe du monde 1950… pour ne citer que ceux-là. Ces équipes ont en commun d’être celles qu’on n’attendait pas pour remporter le trophée. Des équipes qui au meilleur des cas étaient considérées comme des outsiders. Elles étaient caractérisées par des joueurs absents ou peu nombreux dans les grands championnats européens (référence du football mondial), un parcours moins bruyant durant les éliminatoires, une armoire à trophée poussiéreuse à défaut d’être bien vide, une gouvernance (la fédération) parfois en crise ou dysfonctionnelle.

Dans ces conditions, c’est l’audace des joueurs qui a souvent fait la différence. L’audace, il en faudra au joueur du Syli national pour d’abord sortir de la poule C. Tout commence le 15 janvier contre le Cameroun, qui peut être considéré comme un favori. Le Cameroun, c’est aussi la nation qui ne viendra pas pour se faire humilier sur le sol du rival ivoirien. Puis s’en suivra, le 19 janvier, un match piège contre la Gambie. Il reviendra aux hommes de Kaba Diawara de retenir la leçon du 24 janvier 2022 (quand la Gambie a remporté le match de huitième de finale de la CAN 2021 sur le score d’un but à zéro). Et viendra le derby Guinée-Sénégal, le 23 janvier 2024.

Si le Syli n’était pas connu pour être une équipe si inconstante, on lui aurait promis une forte chance de sortir de la poule C et de faire un beau parcours dans la compétition. Des quatre équipes de la poule C, la Guinée est celle qui a fait un match qui appelle à l’optimisme à six jours des premiers matchs dans le groupe C. Pour son dernier match préparatoire de la CAN, la Guinée a battu, avec la manière, le Nigéria (2-0) –  l’un des favoris de la compétition –, là où le Sénégal a difficilement battu le Niger (1-0) et le Cameroun a fait match nul avec la Zambie (1-1). La Gambie quant à elle, n’a aucun match de préparation en vue (en tout cas pour l’instant) après l’annulation du match amical qui devait l’opposer au Maroc. Mais, le Syli nous ayant habitués aux surprises (bonnes comme mauvaises), il est capable de sortir de cette poule de la mort pour se faire éliminer au tour suivant par n’importe quelle équipe…

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