Depuis plusieurs semaines, les citoyens guinéens sont privés d’un précieux sésame, le passeport. Mais comment en est-on arrivé à cette situation ? Interrogé ce vendredi 28 janvier 2022, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile dit avoir hérité des problèmes pour la fabrication des passeports.
Selon lui, « dans la convention avec la société IRIS, ce sont les vrais travailleurs de IRIS qui devaient être présents ici. Mais, déplore-t-il, la société a sous–traité avec la société Louba. Il y a des défaillances manquées et répétitives de la part justement de la société Louba qui a sous–traité avec IRIS. Pami ces manquements, il a des problèmes techniques récurrents et le problème de rupture de stoks ».
Poursuivant, Bachir Diallo dira que : « lorsqu’on s’est rendu compte qu’il n’y avait plus de passeports en stoks, je les ai appelé. J’ai dit, faites la commande. on a fait des commandes qui ne sont pas arrivées. Chaque jour, la société me propose des passeports de vieux stoks de l’avant dernière génération de passeport. (…) J’ai cherché à rentrer en contact avec la vraie société. Le PDG n’a pas voulu me parler. Il m’a juste envoyé sa directrice commerciale. Et cette dernière ne m’a juste parlé que 5 minutes. Lorsqu’on s’est rendu compte que la société Louba n’arrivait plus et que la société IRIS ne voulait pas me parler, il fallait informer les citoyens. C’est ainsi le ministère par ma voix, a pris ses responsabilités avec un communiqué en suspendant tous les enrôlements et on garde un stok de mille passeports uniquement pour les cas de maladies et les boursiers », précise-t-il.
En ce qui les conditions de l’enrôlement, le ministre Bachir Diallo, déclare qu’ils se font dans des “conditions inhumaines”.
Enfin, le ministre de la Sécurité estime que l’essentiel est d’aller sur quelque chose de durable pour les citoyens, la société civile, et le ministère de la Sécurité afin de résoudre les problèmes liés à la délivrance des passeports.