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Supposé « débranchement » d’un patient de Covid à Donka : L’ONG ALIMA dément et apporte des précisions

Le cas d’Alassane Ly, décédé mardi au centre de traitement de Covid à Donka continue d’alimenter la chronique dans la cité. Après les réactions de son épouse et de son petit frère, pointant du doigt la responsabilité des autorités sanitaires sur sa mort, c’est autour de l’ONG ALIMA qui s’occupe de la prise en charge des malades de Covid-19 à Donka, de botter en touche. Pour Dr Billy Sivahera Muyisa, « ce patient n’a jamais été débranché d’un respirateur artificiel ».

Selon ses explications, «le patient est arrivé vers 23h à Donka, il n’avait pas encore ses résultats, mais il était dans un état de détresse respiratoire, et quand on a fait la saturation à l’oxygène pour vérifier le taux d’oxygène qui se trouve dans le sang, il était à 30, et normalement il faut être à 95 au minimum. Le monsieur a été donc mis sous oxygène, il a été pris en charge toute la nuit et il est arrivé jusqu’à 75. Il est resté à ce niveau toute la nuit et toute la journée. Mais après son état s’est détérioré et il est revenu à une saturation autour de 35%, c’est là qu’il est décédé. Donc dire qu’on l’a débranché pour brancher des gens, ça, ce n’est pas vrai », a-t-il opposé.

Puis d’ajouter: « Ce jour, on n’avait pas plus de cas graves que d’appareils disponibles pour dire que les respirateurs ont manqué, en plus le monsieur n’était pas branché sur un respirateur, il était sous oxygène. On n’est pas encore confronté à cette réalité de crise de respirateur » a expliqué Dr Billy, qui s’inquiète tout de même d’une crise éventuelle de respirateurs artificiels avec le nombre de cas qui augmente tous les jours.

Réagissant toujours aux propos de la famille de la victime, Dr Billy affirme comprendre l’état d’émotion qui a poussé le jeune frère de l’épouse de la victime, à tenir de telles affirmations.

«Étant en dehors du circuit médical, c’est normal que la personne réagisse comme ça, parce que quand il était là, il voyait que la personne allait bien et il se dit que la personne va s’en sortir sans connaître l’évolution de son cas après son départ. Donc il peut toujours se poser des questions et tirer des conclusions.

Mais je peux vous garantir que tout a été fait pour sauver ce patient. Le problème, c’est qu’il est arrivé trop tard. Il a perdu plus de temps à se faire soigner un palu avant de se rendre à l’hôpital Donka », a-t-il indiqué.

A la question de savoir pourquoi traiter un malade comme étant un cas Covid, alors que les résultats n’étaient pas encore disponibles, Dr Billy répond.  «Quand les résultats traînent, cliniquement on peut se permettre de soigner les malades si on a des éléments probants qui soupçonnent la maladie. Le signe est d’abord clinique et ensuite biologique, même s’il faut quand même avoir le résultat pour confirmer le diagnostic à 100%, mais en tant que médecin la clinique peut aussi nous orienter. Et les signes nous montraient que le monsieur avait le Covid. Donc il a bénéficié du même protocole que les patients Covid, parce qu’il y montrait les signes cliniques», insiste le chef de mission de ALIMA.

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