A Soumbouyadi, un district situé à 25 kilomètres de la ville de Boffa, dans la commune rurale de Tamita, il y a une centaine de maisons qui portent aujourd’hui des fissurations. Pour les habitants, ce sont les dynamites utilisées par la société Chalco Guinea Compagny, qui en seraient la cause.
«L’installation de la société minière, Chalco Guinea Compagny à Soumbouyadi a permis l’ouverture de notre district. Certains ont fait des constructions, d’autres ce sont lancés dans la culture maraîchère à travers la compensation des terrains touchés par les activités de ladite société. Mais notre inquiétude réside aujourd’hui dans le dynamitage effectué par la société Chalco qui provoque des fissures sur nos maisons. J’ai reçu plusieurs plaintes de la part de la communauté et j’ai remonté l’information au niveau du maire de la commune rurale. Puis nous avons procédé au recensement des bâtiments qui portent les impacts de ce dynamitage. Mais jusqu’à présent, il n’y a pas de réaction de la part de ladite société. À cela s’ajoutent aussi certains domaines qui n’étaient pas recensés comme zones impactées par les activtés et ont les propriétaires ne sont pas encore compensés. La société est en train de faire le bornage sur ses lieux sans nous consulter. Voilà nos préoccupations», a déclaré le président du district de Ssoumbouyadi.
Pour sa part, le maire de la commune rurale de Tamita, El hadj Aboubacar Sidiki Camara, interrogé par Guinéenews, a affirmé avoir ouvert des enquêtes aussitôt qu’il a été saisi, à l’effet de porter la lumière sur ces plaintes des habitants de ce district.
Quant au directeur préfectoral des mines de Boffa Ismaël Ouattara, il précise, en revanche, n’avoir reçu aucune information par rapport à cette situation.
Mais a priori, il rappelle que techniquement le dynamitage respecte certains principes. Selon lui, il y a un rayon qui est défini par rapport aux habitations et qui varie de 400 jusqu’à 500 mètres. S’agissant du champ de tirs des dynamites de la société, il est, indique-t-il, à 800m des habitations.
En plus de ces détails techniques, le directeur préfectoral des mines invite les plaignants à collecter les images et autres impacts possibles de ce dynamitage et les lui remonter avant qu’il prenne contact avec la société incriminé.
Du côté de Chalco Guinea Compagny, notre interlocuteur soutient que son entreprise effectue des activités de dynamitage dans les différentes carrières qu’ils exploitent mais dans le respect des limites définies par les services locaux des mines.
«C’est vrai qu’on fait le dynamitage dans nos différentes carrières, mais dire que celui-ci impacte les bâtiments des habitants, cela est franchement notre première information. Sinon, nous avons de bonnes cohabitations avec la communauté. Quoiqu’il en soit, nous allons remonter l’information au niveau de nos chefs hiérarchiques. Parce que cette question relève du département du travail de la société minière Chalco. Quant à nous, c’est l’exécution des travaux », a-t-il confié l’interprète chinois, Jacques.