Le chef du département en charge de l’Energie et de l’Hydraulique, Dr. Cheick Taliby Sylla a été très ovationné ce samedi 21 avril par les militants du RPG Arc-en-ciel. Le ministre Taliby est largement revenu sur les efforts du gouvernement d’Alpha Condé dans le secteur énergétique, a constaté Guinéenews au siège national du RPG à Gbessia.
D’entrée du jeu, le ministre de l’Energie a rappelé que depuis l’indépendance de la Guinée le 2 octobre 1958, aucun président n’a travaillé plus qu’Alpha Condé.
«Ce que le Pr Alpha Condé a fait en sept ans, le président Ahmed Sékou Touré durant ses 26 ans et le général Lansana Conté pendant ses 24 ans au pouvoir, n’ont pas pu le faire», a déclaré le ministre Taliby Sylla.
«Quand le président Alpha Condé est arrivé au pouvoir en 2010, il s’est immédiatement lancé dans la résolution de la desserte du courant électrique. La capitale Conakry était plongée dans une obscurité indescriptible. Il y avait des quartiers qui pouvaient faire trois à six mois sans électricité. Il y a d’autres qui ne connaissaient même pas ce qu’on appelle l’électricité (…), a-t-il rappelé sous des ovations nourries.
Poursuivant, le ministre Sylla a rappelé que le barrage hydroélectrique Kéléta, qui devait prendre forme en 48 mois, a été réalisé en 36 mois soit trois ans.
«Il n’y a pas un barrage hydroélectrique au monde qui a été réalisé en trois ans sauf en Guinée. Tellement que la rapidité a accompagné le projet, les détracteurs ont dit que Kaléta n’est pas vrai. Ils ont dit qu’il est calé, qu’il est ceci ou cela. Il n’y a pas de mensonge qui n’a pas été dit sur Kéléta alors qu’il a été mieux construit, c’est même une des meilleures œuvres de la sous-région», a-t-il dit.
D’après le ministre de l’Energie, le président Alpha Condé, sachant que le barrage Kaléta allait être confronté à certaines difficultés pendant la saison sèche, leur tout de suite conseillé de mettre à pied d’œuvre pour trouver des solutions idoines. C’est dans ce cadre, indique Dr Taliby, que 100 mégawatts ont été faits à Kipé et ils sont fonctionnels depuis janvier 2015, plus les 50 mégawatts à Kaloum.
Et d’ajouter: «au moment où le président de la République Alpha Condé venait au pouvoir, il n’y avait pas plus de 112 mégawatts disponibles en énergie à distribuer sur la ligne interconnectée de Conakry jusqu’à Labé. Aujourd’hui, nous avons 225 mégawatts de thermiques, capables d’alimenter le réseau (…)».
Dans la même logique, Taliby Sylla a fait savoir que le lancement de Kaléta a poussé la population à prendre le goût à l’électricité. Chose, selon lui, qui a fait monter la demande de façon exponentielle.
«Au moment où nous avons lancé le barrage Kaléta, une seule tribune a permis de donner le courant à tout Conakry. Puis que les citoyens n’avaient plus confiance à l’arrivée du courant, les appareils électroménagers qui ont fait plus de 20 ans voire plus, ont commencé à fonctionner. Ceux qui n’avaient pas de ventilateurs, de climatiseurs, de fer à repasser bref, chacun est parti en acheté. Les femmes qui allaient chaque jour au marché, ne partaient plus, elles préparaient les sauces d’une semaine et les mettaient au frais. Les femmes qui vendaient les glaces dans les grands carrefours de Conakry, ont toutes disparu. La consommation a fortement augmenté, à la pointe, on était à 75 mégawatts et aujourd’hui nous sommes 345 mégawatts», a-t-il expliqué.
Plus loin, le ministre de l’Energie a dénoncé les gens qui manifestent contre le délestage électrique. Pour lui, il y a une main noire derrière cette agitation.
«Avant les gens mettaient trois mois sans courant. Aujourd’hui, même si c’est deux heures seulement, ce sont des pneus qui brûlent. C’est parce que tout simplement, il y a quelqu’un derrière pour saboter nos activités. Mais nous allons répondre par le bon travailleur», a-t-il promis.
En comparant le règne du général Lansana Conté à celui du président Alpha Condé, Dr Cheick Taliby Sylla soutient qu’il n’y a un grand fleuve entre les deux régimes.
«Au temps du général Lansana Conté, tout le monde a contribué pour la construction du barrage hydroélectrique Garafiri pour 75 mégawatts. Kaléta fait 245 mégawatts, est-ce que quelqu’un a mis la main à la poche pour contribuer ? Tenez-vous bien, le coût réel du Kaléta est 390 millions de dollars (…). Très soucieux, le président de la République a fait la route qui mène à Kaléta en béton bitumineux malgré que cette route ne mérite pas cette catégorie. Cette route de 72 kilomètres a couté de l’argent. Des populations qui vivaient dans les cases, ont aujourd’hui des maisons en dur avec de l’eau et l’électricité (…)», a-t-il affirmé.
Quant au barrage hydroélectrique Souapiti, Cheick Talibi Sylla a annoncé qu’il sera présent en 2020 au lieu de 2021.
«Kaléta était prévu pour 48 mois, il a été fait à 36 mois. Souapiti, c’est en 2021, mais on le fera en 2020, s’il plait à Dieu. Le plus grand pont de la Guinée se trouve aujourd’hui à Souapiti qui relie la préfecture de Dubréka à la préfecture de Télémélé. Souapiti va donner à partir de septembre 2019. Nous allons commencer à mettre de l’eau dans le barrage qui va alimenter Kaléta. Au lieu que Kaléta ne donne 60 mégawatts comme le cas de maintenant, il pourra donner plus de 100 mégawatts (…)», a-t-il annoncé.
Et d’enchainer : «le barrage hydroélectrique Amaria avec 290 mégawatts sera prêt en 2021. La Haute Guinée et la Guinée Forestière sont dans l’obscurité depuis plusieurs années. Il y a un projet qui va alimenter la Haute Guinée, il s’appelle Linsan-Fomi. La ligne de 225 kilovolts va quitter à partir de Linsan dans Kindia pour aller à Dabola via Mamou, Kouroussa, Fomi, Kankan, Mandiana. Il y a un autre projet qu’on appelle Guinée-Mali. Il va démarrer à partir de N’Zérékoré pour Beyla, Kéréouané, Kankan, Fomi, Siguiri, Banankoroba, Bamako».
Pour terminer, le ministre Sylla a déclaré que le financement du projet Guinée-Mali est déjà bouclé avant d’annoncer que les travaux du projet Linsan-Fomi vont démarrer cette année.
«Cette fois-ci, il y a une innovation par rapport au passage des lignes dans les villages, préfectures et sous-préfectures. Si vous prenez la ligne, 10 kilomètres à gauche, 10 kilomètre à droit, tous ces villages seront électrifiés (…). Le barrage de Fomi va faire pour la Haute Guinée 100 mille hectares de terres irriguées. Imaginez-vous, le potentiel de la terre de la Haute Guinée.»