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Sonfonia Cité-police : Plus de 50 familles déguerpies

Plusieurs familles de la Cité police de Sonfonia ont passé la nuit à la belle étoile ce mercredi 1er mai 2024. Elles sont une cinquantaine de familles à être déguerpies par la Direction Nationale de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme.

Selon les témoignages recueillis sur place, la construction du siège de la nouvelle commune de Sonfonia est la principale cause de ce déguerpissement.

Interrogés sur place, des citoyens déguerpis disent avoir reçu un préavis de 72 heures pour libérer les lieux. Même s’ils reconnaissent habiter un domaine de l’État, mais ces citoyens dénoncent la manière dont leurs objets ont été mis dehors.

Adjudant-chef Barry, un habitant de la Cité police explique son calvaire : « j’habite cette cité depuis 13 ans. Mais il y a deux mois, on a reçu la visite du ministère de l’Administration du territoire ici, qu’ils veulent construire la Mairie. Nous sommes partis voir le patrimoine bâti public, ceux-ci nous ont dit qu’ils ne sont pas saisis du dossier. Ils nous ont dit de ne pas sortir de nos maisons. Parce qu’il y a eu entente entre eux, qu’ils ont trouvé un autre domaine de 600m² à côté de la bluezone, pour y construire la Mairie.

C’est à mon fort étonnement qu’on m’a informé que la machine est là pour détruire toutes les maisons ici. On ne peut pas entendre que la machine vient détruire nos objets On a pu sortir nos effets. Nous avons confié à nos voisins proches. Alors qu’on paye chaque fin du mois, le prix de nos loyers au patrimoine bâti public. »

Des candidats aux examens menacés

Alors que les examens nationaux sont prévus au mois de juin prochain, la population déguerpie craint pour les candidats. « Ils sont venus nous dire de déguerpir ici au bout de deux jours, sans pourtant tenir compte de nos situations. C’est trop compliqué. On a des élèves ici, il y a certains qui font le BEPC, d’autres le CEE et le BAC. Maintenant là, si on leur dit de quitter ici et habiter à Coyah, alors que leurs écoles se trouvent vers Sonfonia, Foulamadinah, Kobayah ou Yattaya ici. S’ils quittent ici pour aller à Coyah, vous imaginez les conséquences? Nous réclamons que les gens soient rétablis dans leurs droits ou les indemniser au moins. Si non, ça serait compliqué », s’inquiète Dièye Youssouf, habitant de la zone.

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