Nous en savons désormais plus sur l’affaire. Comme nous l’avons rapporté dans notre précédente dépêche, un béret rouge de la base militaire de Soronkoni, située dans la sous-préfecture de Baro dans Kouroussa, a été retrouvé mort avec des traces de sévices sur son corps.
Cette découverte macabre fait suite, quelques jours seulement, après que des hommes en uniforme ont été accusés d’avoir tué froidement un jeune ressortissant de la localité.
Informé sans doute par notre alerte, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright, a déclaré s’être saisi du dossier dans un communiqué daté de ce mardi 25 avril 2023.
Selon le communiqué, « Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, a été informé par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Kankan, des faits présumés de non-assistance d’une personne en danger, de complicité, de tortures, de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur la personne de Amadou Camara, soldat de 2ème classe du Groupement des Forces d’Intervention Rapide (GFIR) le 22 avril 2023 à Kankan, ainsi que du meurtre présumé de Lancei Keita, éleveur de profession à Soronkoni le 13 avril 2023 ».
Le Garde des Sceaux a également ordonné au procureur général près la Cour d’Appel de Kankan « d’ouvrir sans délai des enquêtes judiciaires pour déterminer la responsabilité pénale personnelle des personnes mises en cause ».
Le Garde des Sceaux a déclaré que cette démarche avait conduit à l’arrestation du Sous-lieutenant Antoine Bertrand Traoré et de huit autres suspects. Concernant le cas du soldat de 2ème classe Amadou Camara, tué à Kankan, deux autres suspects, Thierno Ibrahima Keita et Mamadi Condé, tous deux soldats de 2ème classe, ont également été arrêtés, selon le Garde des Sceaux.
Enfin, le Garde des Sceaux a exhorté les citoyens à la retenue.