Les enseignants contractuels de la région de Labé ont, à nouveau, tenu à exprimer leur ras-le-bol ce lundi 24 juin. Contrairement à la semaine dernière, cette fois-ci, c’est un sit-in qu’ils ont organisé devant la direction préfectorale de l’éducation (DPE). Face à cette autre manifestation des contractuels, le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation est sorti de ses gonds.
Très malheureusement, les manifestants n’ont eu aucun répondant à la DPE de Labé. Eu égard à cela, Mamadou Cellou Diallo, le coordinateur régional des enseignants contractuels ne cache pas son indignation : « malheureusement, on n’a pas eu d’interlocuteur. Mais, nous restons déterminés jusqu’à la victoire totale. Il faut qu’ils assument entièrement leur part de responsabilité sinon de la même manière, nous allons participer à la validation de l’année blanche. Qu’il sache que nous n’avons pas peur de la prison, nous n’avons pas peur des bastonnades et des brimades ni la mort. Nous lutterons jusqu’au bout », a-t-il déclaré en présence de ses pairs.
Joint au téléphone par la rédaction locale de Guinéenews, Mory Sangaré, le ministre l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a livré sa part de vérité : « je ne sais pas ce qui motive ces enseignants contractuels pour parler ainsi. Je crois qu’ils devraient donner la chance à leurs enfants, à leurs jeunes frères de faire ces évaluations-là. Ceci dit, j’ai appris beaucoup de paroles au sujet de ces contractuels. Je vais vous dire une chose, nous au ministère de l’Education nationale, nous n’avons rien contre ces contractuels. Au contraire, nous apparaissons aux yeux de beaucoup d’autorités comme des complices. Nous avons demandé au ministère de la Fonction Publique de nous laisser récupérer les dossiers des enseignants contractuels qui ont travaillés avec nous pendant la période de grève afin que le recrutement soit circonscrit à leur niveau uniquement. Et c’est dans cette démarche que nous sommes. Chaque fois que nous les écoutons, nous sommes surpris des paroles qu’ils prononcent. Nous, nous ne recrutons pas, mais une fois recruté par arrêté ministériel de la Fonction publique, nous recevons les enseignants et par décision ministériel, nous les ventilons à l’intérieur du pays. C’est ça notre rôle. Mais, nous avons estimé cette fois-ci nécessaire, pour ne pas qu’on ouvre le concours à d’autres personnes que celles qui nous ont aidés, de prendre leurs dossiers. Et parmi eux, les meilleurs seront présentés. C’est ce qu’on est en train de faire. »
En plus de leur intégration à la fonction publique, les enseignants contractuels de Labé réclament leurs primes impayées depuis la dernière grève générale du SLECG (syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée).