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Simandou : la Guinée, Winning consortium et Rio Tinto signent un accord de 15 milliards Usd pour le développement du projet

L’Etat guinéen a signé vendredi 25 mars 2022, un accord-cadre sur l’exploitation du gisement de Simandou avec Rio Tinto Simfer et Wanning Corsortium. Cet accord-cadre qui concerne les blocs 3 et 4 (Rio Tinto Simfer) et les blocs 1 et 2 (Winning Consortium) est d’une durée de 35 ans. Ces deux sociétés devront construire deux infrastructures dont le coût est de 15 milliards de dollars. Il s’agit du chemin de fer de Beyla à Forécariah (670 km) et du port en eau profonde à Moribayah (Forécariah).

« A la suite d’une longue journée de concertations et de négociations, nous avons signé un accord-cadre fondamental avec Rio Tinto Simfer et l’Etat guinéen pour le développement de Simandou. Cet accord-cadre va permettre le développement conjoint de ce projet, un projet gigantesque. L’effort de tous va permettre une accélération du processus et une reprise du travail dans de meilleures conditions pour que ce projet arrive à maturité et puisse amener plus de développement et de plus richesse en Guinée », a affirmé Fadi Wazni du Winning Consortium, dans des propos relayés par la RTG, avant d’insister sur le fait que le projet Simandou va être très bénéfique à la Guinée : « Il y aura un chemin de fer d’environ 670 km, et il y aura même une bretelle en haut pour séparer les quatre blocs. Ce projet va amener la prospérité en termes d’emplois, de redevances, d’impôts et de développement humain pour notre pays. »

Géraud MOUSSARIE, Directeur général de Rio Tinto Simfer, a affiché toute sa satisfaction de la reprise du travail avec l’Etat guinéen dans le cadre de ce projet : « Nous pensons que le co-développement est un très  bon modèle de projet de développement, en partie à cause des grands fonds, des grands capitaux réunis pour apporter l’expertise de chacun. Et on a vraiment hâte de continuer à travailler ensemble avec nos nouveaux partenaires et l’Etat guinéen. »

A la suite des renégociations, la Guinée bénéficie de nombreux avantages grâce aux innovations apportées dans cet accord-cadre, explique le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba : « [Les partenaires vont s’occuper] de la réalisation des infrastructures ferroviaire et portuaire, c’est-à-dire de Beyla à Forécariah (670 km) et le port en eau profonde à Moribayah (Forécariah), d’une valeur de 15 milliards de dollars. Avant, la Guinée avait 0%, donc 0 GNF. Donc on a négocié et on est parvenu à avoir 15% des rails, 15% du port, 15% des mines. Dans les conventions initiales de base, c’était dit que quand les sociétés construisent ces infrastructures, elles les utilisent jusqu’à 30 ans avant qu’elles ne reviennent à la Guinée. Nous sommes parvenus à obtenir que ces infrastructures-là, dès leur réalisation à l’instant T, vont devenir propriété de l’Etat. Nous allons créer une agence nationale de gestion de la structure ferroviaire et portuaire. Nous avons dit que les infrastructures qui vont être construites, les rails en particulier, ne seront pas seulement pour le minerai. Ça va être un multi usage ; ça va être pour le minerai pour les miniers, pour les passagers, pour les produits agricoles, pour les personnes et leurs biens. Ça a été l’une des conditions les plus strictes que l’Etat guinéen a posée. Pour que ce projet ait lieu, il faut que cette option soit garantie. On a aussi insisté sur le fait que toute autre société minière qui va s’installer dans ce corridor, donc dans cette partie Sud-Est de la Guinée, aura accès à ces rails-là conformément à la capacité de roulage des infrastructures ferroviaires. Nous avons aussi insisté sur le contenu local. Jusqu’à l’arrêt des travaux, la plupart des entreprises-là étaient purement étrangères. Nous avons dit que dorénavant, pour l’exécution de tous les contrats de ce projet-là, il faut absolument qu’il y ait une partie guinéenne. Nous avons ensuite demandé la formation des Guinéens. Chaque entreprise qui vient s’installer en Guinée maintenant, la formation, le transfert du savoir deviennent une obligation et cela n’est pas négociable.  La 5innovation, c’est que le chronogramme est très précis. »

Selon Moussa Magassouba, l’exécution des 670 km des rails et le port en eau profonde doit être réalisée d’ici décembre 2024. Quant à la première production commerciale, elle doit se faire au plus tard le 31 mars 2025.

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