En marge des négociations sur le pacte d’actionnaires signé la semaine dernière entre le gouvernement guinéen, Rio Tinto Simfer et Winning Consortium WCS , Rio Tinto a consenti de faire immédiatement une avance de 500 millions de dollars pour la reprise de la construction des infrastructures ferroviaires et portuaires du Projet Simandou. Le géant minier anglo-saxon aurait accepté de payer immédiatement ce montant pour prouver sa bonne foi et s’approcher du montant des dépenses effectuées par Winning sur le projet, qui dépasserait le milliard de dollars. Le coût total pour la réalisation des infrastructures ferroviaires et portuaires est estimé à 12 milliards de dollars, et celui des infrastructures sur le site minier de 3 milliards, soit un total de 15 milliards, nous informe-t-on.
Les discussions pour le pacte de co-développement débuteront le 18 mars, selon nos sources. En attendant, les parties sont d’accord pour mutualiser les moyens et de ne construire finalement qu’un seul port en eaux profondes à Moribaya, et non deux comme initialement prévu. Le port dont la capacité serait suffisante pour évacuer les minerais de fer de Rio Tinto et de Winning.
En effet, avant l’arrêt des travaux ordonné par le gouvernement guinéen le 3 juillet 2022, Winning avait déjà réalisé en 13 mois d’activités 60% du port de service de Moribaya, acheter des pylônes, creuser 4 tunnels pour la future voie ferrée, faire presque la moitié d’un tunnel de 11 km, commander les rails, des barges, etc.
Toutefois, chaque société aura son propre quai et ses entrepôts.
Si le pacte de co-développement est signé dans les prochaines semaines, le Projet Simandou pourrait enfin décoller, car tous les acteurs sont optimistes et disent en chœur que les « étoiles sont alignées».