Le recrutement des enseignants contractuels se fait sur fond de favoritisme, de combine et d’arnaque. Les postulants sont sommés de payer les frais de traitement de leurs dossiers contrairement à la note de service.
Les 200 enseignants contractuels qui sont en situation de classe à Siguiri, ont été recrutés sur la base de favoritisme et d’escroquerie.
A en croire les témoignages d’un élève d’un lycée public de la commune urbaine, parmi ces contractuels, il y a quelques-uns qui ne sont pas à la hauteur.
Et pourtant, la lettre No 1013 du 29 septembre 2018, signée par le ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, relative au mode de gestion des contractuels est claire: « seuls ceux qui sont aptes à enseigner, doivent être reçus en classe.»
Malheureusement ceux qui sont chargés de recruter, prennent de l’argent avec les candidats surtout des retardataires. Ils ont été obligés de payer une somme de 20.000fg. C’est le cas de ce postulant qui affirme sous le sceau de l’anonymat que « les dossiers sont triés en fonction du geste ». Selon lui, les recruteurs demandent une somme de 20.000 comme frais de traitement des dossiers« . Une version qui est confirmée par d’autres contractuels victimes de cette arnaque organisée.
Pour en savoir plus, nous avons interrogé un cadre de la DPE qui a accepté de nous expliquer les raisons du paiement de cette somme. D’après lui, « les 20.000 fg servent de frais de traitement des dossiers et le transport. »
Il faut par ailleurs signaler que beaucoup de ces enseignants contractuels mutés dans les communes rurales refusent d’aller prendre service à leurs nouveaux postes. Ils veulent tous restés dans la commune urbaine. Ce qui n’est pas du goût du chef section pédagogique qui est monte au créneau: « je suis ferme. Nous avons plus de 100 dossiers en attente. Tous ceux qui refuseront d’aller servir là où ils sont affectés, seront remplacés. »