Après deux jours de manifestation des femmes à Léro, le bilan des dégâts humains et matériels commence à s’alourdir. Dans la journée du jeudi 1er août 2019, on a enregistré cinq blessés et la destruction du domicile du chef de département des relations communautaires de la société minière de Dinguiraye (SMD).
Situé à plus de 100 kilomètres de la commune urbaine de Siguiri, le district de Léro a été le théâtre d’un affrontement entre les forces de l’ordre et les citoyens (femmes et jeunes) de Sigurini qui réclament le départ du personnel du département des relations Communautaires de la SMD.
Joint par notre rédaction, une source hospitalière nous évoque « 5 blessés, dont un enfant qui a la main gravement touchée avec une plaie profonde et ouverte pour avoir touché à un gaz lacrymogène lancé par les forces de l’ordre. Ils sont actuellement sous soins avec nous à l’hôpital de la SMD. »
Selon Kambi Camara, un des meneurs dudit mouvement, il y’a eu une rencontre entre la communauté et la direction de la SMD qui s’est soldée par un accord verbal.
« La communauté et la direction de la SMD ont eu une rencontre à l’issue de laquelle la direction a promis de destituer l’ensemble du personnel des relations communautaires. Mais l’accord a été verbal. S’il n’y a pas de notification, nous manifesterons le lundi. Nous voulons que la sous-préfecture de Sigurini soit privilégiée au sein de cette société car c’est notre zone qui est impactée », dit-il.
C’est ainsi, mécontents de leur situation les manifestants ont saccagé le domicile de Tamsir Diallo le chef de département des relations communautaires. Et ce, en dépit de l’usage des gaz lacrymogènes par les forces de sécurité.
Toutes nos tentatives de joindre un membre de la direction de la société minière de Dinguiraye ou une autorité locale sont restées vaines.