En 2023, la préfecture de Siguiri, située à plus de 800 kilomètres de la capitale, a été comme un réceptacle de l’insécurité, à travers les attaques à main armée qui ont fait assez de victimes.
La même année, elle a accueilli son préfet, en la personne de Dr Maramany Cissé, ancien ministre de la sécurité. Une nomination qui est intervenue, après cinq mois de vacance du poste. Le nouveau promu est arrivé à la tête de cette zone aurifère, le 4 mars 2023.
Insécurité et évasion spectaculaire d’un détenu à la prison civile
Dès sa prise de fonction, le préfet, Maramany Cissé a tenu à rassurer les populations, quant à sa volonté d’en finir, une fois pour toutes, avec l’insécurité à Siguiri. Il a déclaré à l’occasion: « je puis vous rassurer que l’insécurité sera un lointain souvenir pour les ‘’Siguirikas’’. Plus aucun citoyen ne sera tué ou dépourvu de ses biens par les bandits. Nous allons les combattre, jusqu’à leur dernier retranchement. »
Malgré cet engagement, le tableau des attaques à main armée est resté plus que sombre. En effet, du mois de mars au mois de Novembre 2023, Siguiri a enregistré plus d’une vingtaine de cas qui ont entraîné de lourdes conséquences : 10 morts, 15 blessés graves, une importante quantité d’or et plus de 300.000.000 GNF, emportés par les bandits.
Le cas le plus marquant est l’attaque spectaculaire dans un comptoir de vente d’or à Bouré-Gare où les bandits, au cours de leur fuite, ont tiré à bout portant, sur un policier, qui est décédé par la suite.
Excédée, sans doute, par cette situation d’insécurité inquiétante, la population en est arrivée à demander le départ du préfet, Maramany Cissé. Une requête, restée sans effet.
Toujours est-il que les ‘’siguirikas’’ n’étaient pas au bout de leur calvaire. C’est ainsi que le vendredi 21 juillet 2023, dans les environs de 14 heures, deux bandits, lourdement armés, ont fait irruption dans la prison civile, d’où ils ont extrait un détenu du nom d’Aboubacar Sidiki Dramé, qui était condamné à 15 ans de réclusion criminelle. Depuis ce jour, ce fugitif continue toujours de courir dans la nature.
Les éboulements de mine.
Parlant des éboulements dans les carrières d’extraction de l’or, aucune autorité locale à Siguiri n’a encore pris soin de faire un bilan de cette calamité qui endeuille à chaque fois, de nombreuses familles. Pourtant, l’épicentre de ce phénomène reste bien la préfecture de Siguiri, à travers l’orpaillage artisanal de haute intensité qu’on y pratique.
D’après le décompte que nous avons effectué à propos, du mois de janvier au mois de Novembre 2023, ce sont 20 mineurs artisanaux qui ont trouvé la mort dans ces sinistres.
A noter cependant, que le nombre de victimes par éboulement s’est nettement réduit. Si, avant, on pouvait compter jusqu’à 13 voire 15 morts, l’an dernier, on a enregistré un net changement. C’est ainsi qu’aucun effondrement de ce type, n’a fait plus de 4 morts, en 2023.