Après la grogne des travailleurs de la société WBHO (Wilson Bayly Holmes Ovcom), une entreprise sous-traitante de la Société Aurifère de Guinée (SAG), le préfet de Siguiri a exprimé le vendredi 1er juin son désaccord face à l’attitude des manifestants.
En effet le jeudi 31 mai, les travailleurs de la société sous-traitante WBHO en charge de la construction d’un chantier sur le site de la Société Aurifère de Guinée (SAG) dans le cadre de son extension, ont paralysé les activités cette dernière.
Selon leur porte-parole Aboubacar Condé, ils ont reçu des règlements après le contrat. Des règlements qui s’élèvent à 3.800.000 FG par travailleur après 11 mois de travail. Un traitement qu’ils jugent absolument dérisoire.
En Revanche, le préfet Ibrahima Kalil Kéita trouve que cette forme de réclamation est anormale avant de flinguer les manifestants.
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« Nous n’allons jamais donner la voix à la rue. Je condamne l’attitude des travailleurs de WBHO. Ils ne doivent pas arrêter les activités sur le site de la SAG. Il faut venir à table pour négocier. Au moment où ils sont dans la rue, moi j’avais déjà écrit à la SAG par rapport à leur situation. J’ai demandé à la société de voir leur situation de licenciement au cas par cas. »
En outre, apprend-on, la société WBHO a fait un appel d’offre avec un contrat à durée déterminée selon l’évolution du chantier et il était prévu que la compression devait se faire au fur et à mesure. Alors qu’un cadre de ladite société, sous le sceau de l’anonymat, nous a indiqué qu’au delà de ce problème de règlement, ces travailleurs demandent un emploi direct à la société mère SAG. Chose qui contreviendrait totalement, nous dit-on, aux termes du contrat.
« Si le chantier tend vers la fin, nous sommes obligés de compresser. Par exemple, si un soudeur est recruté et que le travail de soudure prenne fin, nous n’allons pas continuer à le garder étant donné que son contrat a pris fin », a fait savoir un cadre de WBHO.
Aux dernières nouvelles, 59 personnes ont été compressées et le travail a repris sur le site d’extension du chantier de la nouvelle usine de la SAG.