Le Gouverneur de la région de Kankan, le Contrôleur général de police, Mohamed Gharé, est depuis hier à Siguiri où les affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes ont causé des blessés graves et d’importants dégâts matériels. Arrivé sur le terrain à temps, le général Gharé a réussi à ramener le calme. Ainsi, après avoir évacué les cinq blessés graves sur Bamako, en République du Mali, les sages, les jeunes, les autorités préfectorales, les responsables de la SAG, ceux de l’EDG et les représentants des jeunes se sont retrouvés ce jeudi matin autour de la table pour les négociations.
Interrogé par nos confrères de la Radio Espace, le Gouverneur de Kankan annonce que le calme est revu à Siguiri et que les négociations continuent. Il promet un dénouement heureux à l’issue de cette rencontre. Mais toutefois, il regrette la situation qu’a vécue hier la ville de Siguiri et la zone aurifère de Kintinian où la tension a été vive.
Comment un mouvement de revendication peut-il occasionner des cas de blessés graves?
A cette interrogation, le gouverneur a réitéré que c’était déplorable qu’au moment où ils intervenaient pour imposer le calme, les jeunes s’étaient mis à jeter les cailloux sur les forces de l’ordre. Débordées alors, celles-ci auraient fait des tirs de sommation qui malheureusement ont entrainé des blessés parmi les manifestants. Profitant du coup de fil des confrères, Gharé donne une information de taille : « les cinq manifestants blessés par balles ont été évacués sur Bamako, en République du Mali. Leur vie est hors de danger… »
Pourquoi déployer les militaires face aux civils pour imposer le calme ?
Le général Gharé est catégorique en affirmant que les policiers et les gendarmes dépêchés sur le terrain ont été débordés d’où le rappel en renfort des forces de défense. Mais il précise que face aux manifestants, c’était des tirs de sommation pour disperser la foule.