Des orpailleurs étrangers ont été interpellés le week-end dernier avant d’être expulsés des mines de la sous-préfecture de Doko. En cause, l’utilisation des explosifs. Les autorités locales très en colère en ont décidé de les faire expulser. Après avoir fait auditionner le sous-préfet de Doko et le directeur préfectoral des Eaux et Forêts pour ‘’complicité’’, le préfet de Siguiri, a pris la décision de mettre les orpailleurs étrangers à la frontière.
La nouvelle formule de l’exploitation semi-industrielle est l’utilisation des explosifs dans les mines de Siguiri, plus particulièrement dans les mines artisanales de la sous-préfecture de Doko. Cette pratique réservée aux sociétés minières, n’est pas faite pour plaire aux autorités locales.
Ainsi, alerté par les populations riveraines, le préfet de Siguiri aurait piqué une colère noire. Il a alors fait interpeller et auditionner sur PV le sous-préfet de Doko, le directeur préfectoral des Eaux et Forêts et de l’Environnement.
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« Tous les chefs de service concernés ont été auditionnés sur procès verbal. Durant quelques jours, le sous-préfet de Doko était obligé de se présenter à l’OPJ (Officier de Police Judiciaire) chaque matin« , raconte un témoin qui a bien voulu garder l’anonymat.
Malgré toutes nos tentatives, aucune de ces autorités concernées, n’a voulu aborder ce dossier.
Il faut aussi préciser que les présidents de district de la préfecture de Siguiri, soupçonnés d’être des complices de ces orpailleurs étrangers, ont été à leur tour convoqués par l’autorité préfectorale. « C’est vrai. Ils nous avaient fait signer un engagement de ne plus recevoir les étrangers chez nous, et nous avions été d’accord. Mais après, les étrangers sont revenus « , reconnait un président du district.
Rappelons que depuis le samedi dernier, après un ratissage des forces de sécurité, une quinzaine d’étrangers ont été rapatriés et accompagnés jusqu’à la frontière de Kourémalé, dans la soirée.