A l’issue des négociations entamées lundi 27 janvier dernier entre la délégation gouvernementale et les syndicalistes non-grévistes de l’éducation, un point d’accord a été signé dans la nuit du mardi à mercredi. Ces négociations qui se sont déroulées au ministère de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’administration ont permis aux deux parties de s’entendre sur le payement d’un montant de 21 milliards 268 millions 200 mille francs guinéens comme primes d’incitation pour les enseignants en fonction des zones.
La nouvelle aussitôt parvenue à Kankan est devenue la préoccupation de certains enseignants de la ville. Amadou Savané, professeur de français en classe de huitième au lycée Morifindjan Diabaté, salue cette augmentation mais semble aussi avoir des doutes quant à la concrétisation. « C’est une bonne nouvelle seulement si les engagements seront respectés. Moi ça me va droit au cœur, parce qu’un tien vaut mieux que deux tu auras », a-t-il apprécié.
De l’autre côté, pour cet autre enseignant de la localité, se reconnaissant membre du Syndicat d’Aboubacar Soumah et qui a préféré nous parler sous couvert d’anonymat, cette nouvelle n’en est pas une parce que : « Ceux qui se sont présentés à la table de négociation là-bas pour nous représenter ne sont pas dignes de nous. Oumar Tounkara et Roméo sont des personnes qui sont déjà éliminées du SLECG (version Soumah) pour trahison. Donc pour nous c’est un non évènement ». Par conséquent, il ajoute : « la grève continue. Si le gouvernement veut mettre fin à la grève, ils vont appeler le SLECG de Aboubacar Soumah, c’est lui qui a déclenché, c’est le seul qui peut lever le mot d’ordre de grève », a-t-il conclu.
A préciser qu’après plusieurs semaines, la grève déclenchée par le SLECG d’Aboubacar Soumah, sur toute l’étendue du territoire national, n’est pas du tout suivie dans la localité de Kankan.