Le ministre de la Justice Mohamed Lamine Fofana estime qu’il est encore tôt de réagir au signalement de faits potentiellement criminels déposé mercredi 29 avril par les avocats français du FNDC au bureau du procureur de la Cour pénale internationale. « C’est vous qui m’informez, mais nous ne pourrons réagir que lorsqu’une plainte nous est notifiée par la CPI. Quand une plainte nous sera notifiée, on pourra prendre position », a dit le ministre de la Justice interrogé par Guinéenews.
Dans un document de 51 pages adressé à la CPI, William Bourdin et Vincent Brengarth signalent des faits susceptibles de revêtir la qualification de crimes contre l’humanité. Entre autres, ils dénoncent » une répression violente » contre l’opposition politique et des » persécutions » qui visent ces derniers mois le FNDC. Ils croient que le gouvernement du Président Alpha Condé s’est rendu coupable de violation grave et répétée des droits fondamentaux d’une partie de la population guinéenne. Pour le ministre de la Justice, c’est du langage politique.
« C’est du langage politique qui est différent du langage judiciaire. Me prononcer sur le langage politique, ce n’est pas possible ! », a répliqué le ministre de la Justice qui veut rester prudent, notamment sur des termes comme « violation grave de droits de l’homme ».