Après que des éléments « inconnus » lourdement armés ont attaqué la caserne et l’armurerie de Wilberforce au cœur de la capitale Freetown ce dimanche, des tirs nourris ont été entendus dans la ville semant de psychose chez les populations. Dans la mi-journée, la situation est toujours confuse à Freetown. Les détenus de la grande prison Pademba Road ont été libérés dans la matinée. Un obus a été lancé sur la maison d’un journaliste de la SLBC.
Le Ministère de l’Information et de l’Éducation Civique dans une seconde sortie a indiqué « Les forces de sécurité ont repoussé les assaillants vers la périphérie de la ville ; les militaires sont actuellement engagés dans le quartier de Jui. La majeure partie de la ville est calme et sous le contrôle des forces de sécurité de l’État. Des centres de détention majeurs, dont les prisons de Pademba Road, ont été attaqués plus tôt dans la journée et, dans l’intérêt de la protection des vies civiles (y compris des prisonniers), les forces de sécurité ont été contraintes d’effectuer une retraite tactique. Les prisons furent ainsi envahies. Certains prisonniers ont été enlevés par les assaillants tandis que de nombreux autres ont été relâchés. Les forces de sécurité progressent dans leur opération visant à vaincre et appréhender les responsables des attaques d’aujourd’hui » lit-on.
Au sujet de l’information faisant état de l’arrêt des programmes de la SLBC (la télévision publique de l’État), le ministère de l’information est catégorique « Veuillez noter que la SLBC n’est ni en feu ni assiégée. Le DG de la SLBC fait son travail et n’a pas été arrêté« .
Selon des informations, dans la ville, les échanges de tirs se poursuivent entre forces de l’ordre et « assaillants ».
Napolean Koroma, ministre des Mines souligne « Les forces du malheur se sont rendues sur les réseaux sociaux pour semer la panique, mais elles n’y parviendront pas. Notre président, notre vice-président et le gouvernement que vous avez élu sont sains et saufs » lance t-il.
L’Ambassade des États-Unis à Freetown, a condamné la tentative de saisie forcée de la Caserne et armurerie de Wilberforce. Et indique que de telles actions n’ont aucune justification.
Des images de véhicules avec des armes et munitions abandonnés dans les quartiers font le tour des réseaux sociaux.
