Alors que le président de la République a nommé par décret les 10 commissaires qui vont représenter la mouvance, la société civile et l’administration au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le débat autour de la désignation des 7 représentants de l’opposition est loin de terminer.
A l’occasion d’un dîner de presse qu’il a organisé ce vendredi 11 janvier à sa résidence de la Minière, le président de l’Union des Forces Républicaines (UFR) a fait savoir qu’il n’est plus possible au niveau de son parti que la question sur la répartition du nombre de commissaires de l’opposition au niveau de la CENI, qui a déjà été tranchée au niveau du parlement, refasse surface.
« C’est une grande surprise pour nous à l’UFR, parce que le débat concernant la réforme de la CENI s’est tenue dans le cadre de l’Assemblée nationale, au niveau des trois groupes parlementaires et au comité de suivi. Nous avons fait ramener le nombre de commissaires de 25 à 17. Tout ceci dans le cadre d’une discussion à l’Assemblée nationale, qui a duré presque trois mois. Pendant ces trois, nous avons échangé et nous nous sommes mis d’accord sur ce qui a été fait et de quelle manière on va les répartir. Honnêtement, pouvez-vous imaginer que pendant trois mois, nous avons discuté des commissaires et de la loi sur la CENI et que pendant trois mois, on ne puisse pas dire qui devait avoir quoi au niveau de l’opposition ? Ce n’est pas possible. Pendant trois mois, il a été précisé que l’UFDG avait 4 commissaires, l’UFR en avait 2 et le PEDN ou l’UPG devait avoir 1 commissaire. Sinon, le débat ne se serait pas tenu pendant tout ce temps, sinon on n’aurait pas pu voter à l’unanimité un texte sans qu’on ait réfléchi ou pour dire on va attendre le jour où, le lundi, le ministre de l’Administration du Territoire a écrit, on le sort des calculs mathématiques. Pendant les trois mois, on n’a pas parlé de cela », a rappelé Sidya Touré en réponse à l’UFDG dont les responsables à eux seuls revendiquent 5 commissaires sur les 7 de l’opposition.
« Donc, j’estime qu’il n’y a pas beaucoup de bonne foi par rapport à cela. Parce que ce qu’on est en train de nous dire aujourd’hui, c’est que nous devrions avoir un commissaire et l’UDFG 5. Mais est-ce qu’à l’Assemblée nationale l’UFDG a cinq fois plus députés que nous ? », s’est-il interrogé. Et de répondre : « Il n’est pas possible de faire des calculs sur 1,2 ou 1,7. Ce qui a été entendu pendant trois mois, c’est la répartition dont je viens de faire cas, sinon le texte n’aurait jamais été voté ».
L’ancien Premier ministre estime tout de même que la bonne foi l’emportera. « Vous-vous imaginez que les partis politiques auraient pu discuter de cela et que personne ne puisse dire qui doit avoir quoi. Donc, il y a maldonne quelque part et je pense que la bonne foi l’emportera », a conclu le président de l’UFR.
En tout cas, l’opposition ou du moins les partis politiques concernés par la recomposition de la CENI ont 45 jours pour déposer leur liste auprès du ministre de l’Administration du Territoire.