Dans le sillage de la célébration de l’an 1 de l’avènement du CNRD, le ministre Secrétaire général à la Présidence de la République, le Colonel Amara Camara, a dit qu’il n’y a pas de crise en Guinée. Des propos qui sonnent mal dans les oreilles de l’ancien Premier ministre Sidya Touré. Réagissant à ceux-ci ce mardi 6 septembre 2022, le président de l’Union des forces républicaines a tenu à rappeler que la transition à elle-même constitue une crise. Et pour fonder son argumentaire sur une base, l’invité de l’émission Mirador de FIM FM a indiqué ce qui suit :
« La rupture de l’ordre constitutionnel est une crise. C’est une crise majeure. Et la perception des hommes d’affaires, de tous ces investisseurs est que nous sommes dans une situation provisoire dont on ne connaît pas la suite. Vous ne pouvez pas engager des investissements dans un cadre qui n’est pas clairement défini », a enseigné Sidya Touré.
Poursuivant, il a rappelé que les gens ont tendance à croire que l’économie d’un pays est gérée par l’État qui fait ceci et qui fait cela. Non !
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« La totalité du budget de notre pays, c’est 2 à 3 milliards USD. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. C’est ceux qui mettent l’argent dans le pays. Ceux-là n’investissent pas dans un cadre perturbé. La Guinée est aujourd’hui victime de cela« , a-t-il expliqué.
Personnellement, le président de l’UFR dit avoir l’habitude, à partir de la Côte d’Ivoire, depuis pratiquement 20 ans, pour financer ses activités à Conakry, de remettre de l’argent à des commerçants qui lui donnaient le franc guinéen.
« La dernière fois, dit-il, ils m’ont dit qu’ils ne prennent pas d’argent, parce qu’ils n’envoient plus de marchandises en Guinée. Et donc, voilà la réalité des choses. Dans un cadre pareil, vous ne pouvez pas avoir une économie (…) quels que soient les décrets que vous signez ou les nominations que vous faites« .