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Sidya Touré : « C’est la bipolarisation qui nous a emmenés à…»

Présidant samedi 14 avril au siège national du parti à Matam l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR) dont il est le président, Sidya Touré a réitéré l’opposition de cette formation politique à la bipolarisation de la classe politique ainsi qu’au nouveau code électoral dont l’application sur le terrain fait aujourd’hui l’objet de nombreux contentieux électoraux.

En effet, dès son retour au sein du comité de suivi du dialogue, l’UFR a réitéré son opposition à l’idée de la nomination d’un chef de quartier par un parti politique. « Nous avons porté à la connaissance du comité de suivi le problème qui était le nôtre et que tout le monde connait. Ce qu’il faut retenir, c’est que beaucoup de ces problèmes qui sont posés étaient dans le fief de l’UFR. Nous avons posé nos problèmes. Le premier problème, nous avons dit, le code électoral qui a été adopté sans le consentement de l’UFR est u mauvais code électoral. Et ce code, tout le monde est d’accord aujourd’hui que l’UFR avait raison. Et comme nous n’avons même pas de décret d’application, c’est que les problèmes qui sont posés, personne n’en connait les solutions. Vous ne pouvez pas laisser le problème de gestion des quartiers aux partis politiques. Non seulement c’est une mauvaise idée, mais on a vu pendant les dernières élections que dans certains cas, ce n’est pas applicable. Nous sommes opposés à l’idée de nommer les chefs de quartier, ce n’est pas jouable, c’est amener des dissensions dans les quartiers et les districts. Nous estimons que nous devons revenir sur ce code électoral pour en examiner l’applicabilité par des juristes », a expliqué le président de l’UFR.

Deuxième problème, les républicains dénoncent la bipolarisation de la classe politique, l’idée de dire mouvance et opposition. « Nous disons, il faut arrêter la bipolarisation dans le cadre de la Guinée. C’est dangereux pour nous. Parce que c’est la bipolarisation qui nous a emmenés à cette perception communautaire de la politique dans notre pays. Il faut supprimer cette histoire. L’opposition restera l’opposition, la mouvance restera la mouvance. L’opposition est plurielle. Nous sommes pour nous-mêmes, nous ne sommes pour personne. L’UFR est pour l’UFR. Là où il y a notre intérêt, nous allons avec ces personnes. Nous avons des objectifs pour gouverner ce pays. Nous ne sommes pas allés là-bas pour suivre quelqu’un dans l’opposition républicaine, pour aider à élire un président. Nous ne sommes pas allés de l’autre côté pour aider quelqu’un. Ce n’est pas notre rôle. Notre rôle à nous, c’est pour arriver au pouvoir nous-mêmes. Voilà la raison pour laquelle nous avons dit que cette bipolarisation est sociologiquement et socialement dangereuse. Il y a beaucoup de problèmes aujourd’hui en Guinée. Les problèmes économiques assaillent les Guinéens. Et quand ces problèmes deviennent beaucoup, ils se transmettent au niveau économique », a souligné le président de l’Union de Forces Républicaines.

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