«l’UFDG veut utiliser la rue pour arriver au pouvoir»
Depuis la publication des résultats des élections communales du 4 février dernier, l’opposition guinéenne ne cesse de crier à la « fraude » et exige à ce que les « vrais résultats» soient publiés. Une posture que le parti au pouvoir n’arrive pas à digérer. C’est son Secrétaire administratif, Lansana Komara qui a dénoncé ce samedi 31 mars, jour de l’assemblée générale, cette attitude de l’UFDG et alliés qu’il accuse de vouloir « utiliser la rue » pour arriver au pouvoir, a-t-on constaté.
Lisez plutôt son explication :
«Sans paix, il n’y a pas de développement, on ne peut pas construire dans le désordre. Malheureusement, nos compatriotes d’en face, (l’opposition républicaine, NDLR) font semblant de ne pas comprendre cela. Quand on brûle des pneus sur les chaussées, cet acte est loin de relever de la culture de la paix et de la démocratie. Le bitume coûte extrêmement cher à l’Etat. Il n’est mis ni pour le RPG, ni pour l’UFDG. C’est pour tous les Guinéens. Les marches sont autorisées par la Constitution guinéenne, mais il faut les faire dans les règles de l’art. Il ne s’agit pas de détruire les véhicules d’autrui et terroriser la population. Si un parti politique se met à terroriser la population aujourd’hui, à qui il va demander demain le suffrage.
Quand l’UFDG accuse le RPG de vouloir voler ses suffrages, le terme est très lourd. Notre parti n’a jamais volé les suffrages et il ne le fera jamais. Le RPG a toujours gagné les élections dans les urnes. C’est la CENI qui organise les élections, ce n’est pas le RPG. Dans cette CENI, nous sommes tous représentés et à toutes les étapes. Comment ils peuvent nous dire qu’ils ont été volés ? Ce sont eux seulement qui ont été volés. Nous comprenons que c’est la rue que l’UFDG veut utiliser pour parvenir au pouvoir.
Les résultats ne passent pas à la CENI tant que les représentants des différents partis politiques en compétition ne les approuvent pas. L’opposition ne fait pas confiance aux juges. Je me demande où nous pouvons trouver des juges. Quand un jugement est rendu, si ce n’est pas en leur faveur, le juge n’est pas bon. Si c’est le contraire, ils se taisent.
Nous avons, tous, porté plainte auprès des juridictions compétentes. La plainte du RPG a été aussi rejetée dans plusieurs endroits. Mais, nous avons accepté en bon républicains. Aujourd’hui, l’opposition jette l’anathème sur tous les juges de Guinée. Ils vont jusque dans les médias étrangers pour jeter l’anathème sur tous nos juges. Je ne sais pas avec quels juges ils auront affaire en 2020. Peut-être qu’on ira chercher ailleurs des juges qui viendront pour juger.
Nous sommes arrivés au pouvoir, ces juges étaient ici. Nous n’avons pas été sur la planète mars, pour les prendre. Nous laissons l’UFDG gérer son problème avec la justice. On ne se mêle de rien…
Cellou Dalein Diallo a contesté tous les présidents de CENI qui se sont succédé. Ce qui lui reste, c’est de devenir le président de la CENI afin de s’autoproclamer président de la République. Nous avons tout essayé avec lui, nous avons été jusqu’à importer un président de la CENI.»