Dernières Nouvelles de la Guinée par les Guinéens
Pub Elysian
CIAO

Sénégal : Ousmane Sonko dans l’œil du cyclone judiciaire

La capitale sénégalaise était en ébullition ce jeudi. Dakar, d’ordinaire paisible, avait des allures d’une cité en guerre. Une ville à feu et à sang. Des convulsions sociopolitiques provoquées par l’interpellation du leader du parti Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Ousmane Sonko. L’irréductible opposant au pouvoir de Dakar, qui a de nouveau maille avec la justice.

Une situation qui ravive les braises qui couvaient sous la cendre ces derniers temps, autour des velléités de troisième mandat, prêtées au président Macky Sall.

 Trimballé de force au Palais de Justice de Dakar, Sonko a finalement regagné sa résidence, suite au renvoi de son procès pour « diffamation et injures ». Le plaignant dans cette affaire n’est autre que le ministre du Tourisme Mame M’Baye Kan Niang. En pareils cas, le parallèle est vite fait entre les ennuis judiciaires du leader de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (Libérons le peuple) et le caractère politique du dossier.

Une brèche dans laquelle se sont engouffrés Sonko et ses militants, pour parler de cabale judiciaire. Ce dossier vient se greffer à l’affaire Adji Sarr, du nom de cette employée d’un salon de beauté qui accuse Ousmane Sonko de viols.

Le leader du PASTEF a d’ailleurs été inculpé dans cette affaire depuis 2021. Comme pour dire qu’il n’est pas au bout de ses ennuis avec Dame Thémis. L’opposant croit dur comme fer que toutes ces manœuvres n’auraient pour seul but que de le mettre hors-jeu dans la course à la présidentielle prévue en 2024.

Même si Sonko peut surfer sur le capital sympathie, qu’il a pu tirer de ces déboires judiciaires, notamment auprès d’une bonne frange de la jeunesse sénégalaise. Une jeunesse en déshérence, et dont la désaffection pour la vieille garde politique saute aux yeux.

Sa soif de changement en faveur d’une nouvelle classe politique, moins corrompue, ne peut que la jeter dans les bras de leaders, rompus dans l’agit-prop. Comme Ousmane Sonko, devenu pour certains Sénégalais, une alternative à l’après Macky, dont le mandat arrive à terme dans un an.

Le bilan de cette folle journée serait de plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels.

vous pourriez aussi aimer
commentaires
Loading...