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Semaine mondiale de l’argent : une  vingtaine d’élèves de  Dubréka au musée de la BCRG

Lancée le 28 mars dernier, le Global Week Money  ou Semaine mondiale de la l’argent a pris fin ce vendredi 1er avril  avec une visite d’élèves de différentes écoles primaires de Dubréka au musée de la Banque centrale de Guinée, suivie d’une remise de don au siège du  Fonds National pour l’insertion des Jeunes (FONIJ).

A la Banque Centrale, les élèves, au nombre d’une vingtaine, et leurs encadreurs ont vécu un moment unique. Guidés par François Johnson, directeur adjoint des Émissions de la BCRG, ils ont remonté l’histoire de la monnaie guinéenne. Ils ont vu des billets du nouveau Franc Guinée, de l’ancien, du Syli, de la monnaie coloniale et même de quelques devises étrangères. Et chaque billet de la monnaie guinéenne a été décrit avec soins par François Johnson. Il a ainsi indiqué que le premier franc guinéen ou franc guinéen type 1958 a été émis à l’occasion de la réforme monétaire de 1960. Elle s’échangeait alors à parité égale avec le CFA et les coupures produites étaient les billets de 10 000, 5000, 100 et des pièces de 50.

Aux rectos de chaque billet du premier franc guinéen, prédominait l’effigie de Sékou Touré, premier président de la Guinée indépendante. Aux versos, figuraient  des motifs différents liés aux réalités économiques et culturelles du pays. Par exemple, sur le billet de 10 000 figurait l’extraction minière et le portrait d’une jeune dame portant un chapeau en raphia.

Le premier franc guinéen a connu une autre version en 1960 avec un changement de couleur et l’introduction d’éléments de sécurité tels que le filigrane (la colombe) et le fil de sécurité. S’en est suivi le Syli type 1971. Mise en circulation dans le cadre de la 3ème réforme monétaire du 02 octobre 1972, l’échange se fait dans la parité 1 Syli contre 10 FG et se présente en billet de 100, 50, 25 et 10 sylis. Quant aux pièces de monnaies, elles sont toutes en aluminium et comprennent 5,2, 1 Sylis et le cauri (unité de compte du Syli). Le Syli connaîtra une autre version en 1980 avant de laisser place au nouveau Franc Guinéen en 1985. Celui-ci est émis au cours de la réforme du 6 janvier 1986. Les billets du nouveau franc a pour particularité, entre autres, une dépolitisation de ces billets. En effet, les portraits des hommes politiques sont retirés et remplacés par des personnes anonymes. Une nouvelle série du nouveau franc guinéen est disponible en 1998. Sur les billets, les armoiries de la République sont maintenues, mais les symboles du régime militaire (fusil et couteau qui croisent) sont remplacés par un épi de riz.

En 2006, une nouvelle série du franc guinéen est composée de 5 000, 1 000 et 500. Suite à la grève générale de 2007, les billets de 10 000 sont introduits, mais sans respecter la procédure qui s’impose en la matière. Les insuffisances seront corrigées en 2008.

En 2010, lorsque la monnaie guinéenne a 50 ans. Et pour la célébration du cinquantenaire, des billets commémoratifs de 10 000, 5 000 et 1 000 sont émis. Le franc guinéen connaîtra une autre série en 2012, puis en 2015 et en 2018. En 2015, les billets du franc guinéen sont redimensionnés pour répondre aux exigences internationales. Les billets ont donc la particularité d’être plus petits et d’intégrer des éléments de sécurité de dernière génération. Dans cette série, les éléments culturels (dont les masques) ont été abandonnés au profit des symboles agricoles et énergétiques (barrage de Kaléta et les pylônes électriques sur le verso du nouveau billet de 20 000). Et en 2018, la série 2015 a été améliorée.

Les élèves ont également visité la galerie photos des différents dirigeants qui se sont succédé à la tête de la BCRG.

Merci à FONIJ, merci aux encadreurs

Avant d’arriver au musée de la BCRG ce vendredi 1er avril, les élèves ont passé deux jours d’apprentissage sur l’argent et l’entreprenariat. Au musée, ils ont été rejoints par madame Souadou Baldé, deuxième vice-gouverneur de la BCRG. Celle-ci a posé quelques questions aux élèves sur ce qu’ils ont appris sur l’argent. Et les réponses ont été diverses : « l’argent ne doit pas être déchiré », « la monnaie guinéenne a changé de design à plusieurs reprises », « pour gagner de l’argent il faut travailler dur »… Pour la gouverneure, les réponses des élèves démontrent qu’ils repartent chez eux avec des connaissances sur l’argent. « J’avoue que c’est très important. C’est important de connaître l’histoire de son pays, c’est important d’être en contact avec les entrepreneurs et les entreprises publiques et privées », a dit la gouverneure qui a particulièrement remercié FONIJ (Fonds National pour l’Insertion des Jeunes) pour cette initiative à l’endroit des enfants, ainsi que les encadreurs de ces élèves.

Après la BCRG, les élèves ont été reçus au siège du Fonds National pour l’Insertion des Jeunes où ils ont visité différents bureaux avant de recevoir des cadeaux (des sacs contenant d’outils scolaires). Même les écoles des élèves, ainsi que la direction préfectorale de l’Education de Dubréka ont reçu des dons d’encouragement de la part de FONIJ. Pour la directrice générale de FONIJ, Mariama Ciré Baldé, c’était l’occasion de remercier les partenaires techniques et financiers de ce Global Money Week. « Nous comptons sur vous, l’avenir de ce pays vous appartient », a dit Mariama Ciré Baldé, pour qui il est important d’amener les enfants à se familiariser avec l’argent.

«  Je suis très honorée d’être avec vous ici. J’étais déjà avec vous à Dubréka et j’ai été émerveillée par votre curiosité. Vous êtes encore tout petit, mais c’est là que commencent les rêves. Et pour réaliser les rêves, il faut y croire. Le fait que cette initiative s’adresse à vous, c’est pour vous préparer à être des futurs entrepreneurs, des directeurs. Il faut rêver…l’avenir de ce pays c’est vous »,  leur dira, pour sa part, madame Aminata Kouyaté, directrice nationale de l’Emploi des jeunes.

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