De cette route, on a beaucoup parlé et écrit. Nul doute que cela ne s’arrêtera point, puisqu’il s’agit d’un sujet commun, largement partagé et encore en cours de réalisation.
Tout cela est inclus dans l’intention de faire connaître au mieux, au grand public, ce qu’est cet important chantier dont nous pouvons, à juste titre, nous enorgueillir. N’est-il pas à ce jour, le plus grand que notre pays ait à faire valoir ?
Cette préoccupation prend en compte la construction proprement dite de la route, mais aussi, les comportements que les usagers doivent adopter pour la pratiquer en toute sécurité et éviter sa destruction prématurée.
Dès lors que ces attentes sont définies, le volet communication est aussitôt activé, en tant que facteur essentiel dans l’atteinte des objectifs visés. On cherche à la fois, comme pour nous répéter, à protéger les usagers contre les accidents et à éviter à la route de subir des actes pouvant la dégrader précocement.
C’est dans ce cadre que l’entreprise a conçu et implanté des panneaux de sensibilisation que l’on aperçoit entre la sous-préfecture de Mambia et Yombokhouré, une zone au relief très tourmenté, située peu avant Linsan, dans le sens Kindia Mamou.
Pour être exact, c’est par euphémisme que nous disons que ces panneaux sont visibles. En effet, ils ne sont guère nombreux pour retenir l’attention des usagers et parmi le peu qu’on compte, il y en a qui sont à terre, le socle brisé.
Quoi qu’il faille reconnaître le mérite pour l’entreprise chargée des travaux, d’avoir entrepris de communiquer un tant soit peu, nous dirons qu’il reste encore beaucoup à faire dans le domaine. Nous ne lui enseignons pas les techniques à utiliser, en la matière. Ce serait prétentieux de notre part.
Pour peu qu’ils souhaitent que leur message porte le plus largement possible, il leur faut utiliser tous les créneaux disponibles à ce jour pour le faire.
En attendant, nous pensons que les panneaux utilisés, comme celui que l’on voit ici à Souguéta, sont de petite dimension. Les messages qu’ils portent ne sont lisibles que par les habitants des localités où ils sont implantés. Ceux-ci, en longeant la route à pied, prennent le temps de s’arrêter pour en déchiffrer le contenu. Quant à ceux qui roulent à bonne, pour ne pas dire vive allure, cela n’est pas possible, vu la taille et les couleurs utilisées. Le bleu est une couleur sombre. Sa combinaison avec le rouge, le noir, le blanc et le gris, ne contribue pas au bon éclairage du tableau.
Une dernière remarque porte sur les messages. Ils sont trois à être alignés avec des schémas, certes assez expressifs, mais qui sont soutenus par des phrases très approximatives. Cela constitue une surcharge qu’il conviendrait de dissocier. L’usager se perd à comprendre ce qu’on veut lui dire. Il s’embrouille à vouloir séparer les messages qu’il ne peut pas mémoriser pendant le roulage.
Ainsi, pourrait on opter pour une séparation des sujets, chacun d’eux, clairement exprimé et affiché en grand format et dans une couleur attrayante qui en facilite la lecture, même à bonne distance. Un peu comme les panneaux publicitaires, amplement répétés et destinés à aguicher les acheteurs potentiels, qui sont implantés sur le bord de nos routes, dans les centres urbains.
Cela dit, ce serait déjà un bon départ pour une meilleure sensibilisation des usagers et par extension de toute la population. Bien entendu, il restera les autres stratégies à entreprendre pour que l’objectif de protéger, à la fois, les usagers et la route, soit pleinement atteint. C’est tout le mal que nous souhaitons à ce projet.