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Secteur minier : les activités de la CBK paralysées par une grève de son personnel

Les travailleurs de la Compagnie des bauxites de Kindia observent un mouvement de grève depuis ce mardi 25 janvier 2022. Ils protestent contre leur licenciement abusif par l’employeur.

Sur la genèse de leur mouvement, le premier délégué du Syndicat de Simbaya confie qu’il y a eu entrave à la liberté syndicale. Toute chose qui a amené l’employeur à faire un licenciement abusif.

Selon Jean Tamba Kotembèdouno, ces licenciements concernent huit travailleurs plus trois délégués, dont lui en personne.

« L’employeur a violé le protocole d’accord préélectoral. Et cette violation a été faite à dessein. Dans ledit protocole signé par l’Inspection générale du Travail, la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, l’employeur les représentants des délégués syndicaux,  il était convenu que le 29 novembre, on allait partir aux élections », a-t-il rappelé à l’entame de ses propos.

« Mais comme ils avaient des candidats qu’ils avaient préparés contre les délégués sortants, après avoir tâté le terrain, ils se sont rendus compte que ces candidats-là ne pouvaient pas passer devant les délégués qui sont là », a poursuivi le premier délégué du Syndicat de Simbaya.

Le 29 arrivé, le syndicaliste dit que les travailleurs s’étaient fortement mobilisés pour les élections, mais n’avaient pas trouvé l’employeur sur le site. Et qu’aucun dispositif n’était mis en place pour la tenue des élections.

« A 10H, on s’est mobilisé pour partir à la CNTG pour leur faire part de la violation du protocole d’accord préélectoral. La CNTG nous a dit qu’elle n’a reçu aucun document de report. Aussi, que les élections devraient avoir lieu ce jour. Or, dans le protocole, il était dit que les bureaux de vote ouvraient à 7H. C’est ainsi que le Général Amadou Diallo a appelé l’Inspection générale du Travail qui a dit n’être pas informée non plus d’un quelconque report » a expliqué M. Kotembèdouno.

Programmées à nouveau par la CNTG pour le 30 novembre, les élections n’ont eu lieu sur aucun des trois sites, notamment le Port autonome, Simbaya et Débélé, regrette Jean Tamba qui n’entend pas lâcher du lest pour revendiquer la réintégration des travailleurs licenciés.

« Aussi, nous demandons à ce qu’il y ait la liberté syndicale, qu’on puisse organiser les élections », étale-t-il.

Pour lui, cette première journée de grève a eu un impact. « En ce sens que le Port est arrêté, la mine de Débélé également. Et à Simbaya, ceux qui font véritablement le travail sont avec nous », a conclu le syndicaliste.

Sur le site du chemin de fer de Simbaya où les travailleurs sont mobilisés, on note un impressionnant déploiement des agents des forces de l’ordre composés essentiellement de gendarmes et de policiers.

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