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Secteur financier guinéen : vers la validation du rapport d’étude

Puissant levier pour le développement économique et l’amélioration des conditions de vie des populations, le secteur financier guinéen était au centre d’un atelier  lancé lundi à Conakry, au siège de la BCRG. C’est le premier vice-gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) qui a procédé  à l’ouverture dudit atelier national de restitution du rapport sur “l’actualisation de l’étude d’évaluation et de diagnostic du secteur financier guinéen”.

A cette occasion, Thierno Madjou Sow a souhaité la bienvenue “à cette cérémonie de validation des résultats d’évaluation du secteur financier” guinéen avant de remercier la Banque Africaine de Développement et les partenaires techniques et financiers pour “leurs soutiens constants”.

Il s’est réjoui de l’apport des institutions financières pour l’intérêt “accordé au processus d’évaluation du secteur financier à travers la mise à disposition des informations nécessaires”.

Thierno Madjou Sow a aussi rappelé que la BCRG a fait des réformes monétaires et financières importantes ces dernières années en vue d’amener le secteur financier à jouer pleinement son rôle, pour contribuer à la croissance et au développement économique et social de la Guinée. Entre autres réformes, nous pouvons citer La modernisation du système reporting des banques et institutions de microfinance, l’amélioration du fonctionnement de salle des marchés interbancaires de change, etc.

Mais, note le premier vice-gouverneur de la BCRG, “en dépit des progrès réalisés (…) le système financier guinéen ne joue pas encore pleinement son rôle”, dû à un financement faible et limité par les banques, les assurances et les microfinances.

En guise d’exemple, Thierno Madjou Sow dira qu’à fin 2020, les crédits bancaires au secteur privé représentaient seulement 9% du PIB contre une moyenne de 27,7% en Afrique subsaharienne.

A cette insuffisance, poursuit-il, s’ajoutent le faible taux de bancarisation, la faible couverture du territoire national, les conditions d’accès aux crédits souvent contraignantes, un secteur des assurances encore presque embryonnaire”.

Par ailleurs, Georges Gbanamou, le Directeur général du Crédit et des Changes a rappelé que cet atelier “s’isncrit dans le cadre du Projet d’Appui à la Modernisation du Secteur Financier (PAMSF) financé par la BAD en vue d’accompagner la BCRG dans la poursuite des réformes.”  Et l’objectif est de moderniser l’infrastructure financière et l’amélioration de la gouvernance du secteur.

Ainsi dans la réalisation de ce rapport soumis pour validation, le président du Comité d’organisation a noté la finalisation des deux cahiers de charges pour l’implémentation des systèmes de reporting pour la supervision des banques et IMF et l’amélioration du fonctionnement de la salle des marchés interbancaires de devises.

C’est ainsi qu’au terme des travaux dudit atelier, le président de séance, par ailleurs premier vice-gouverneur de la BCRG, a indiqué qu’à l’issue des conclusions, le secteur se caractérise par une prédominance des banques et un développement rapide des institutions de microfinance, etc.

Thierno Madjou Sow a ensuite ajouté que : “l’étude a permis d’analyser le dynamisme du secteur financier, en termede configuration, de mobilisation, d’épargne, de financement de l’économie et d’inclusion financière”.

Il dira également que l’étude a révélé “que le secteur se caractérise par une prédominance des banques et un développement rapide des institutions de micro finance et d’établissements de monnaie électronique”.

A l’en croire, “le secteur [financiera été marqué durant la dernière décennie, par l’arrivée de nombreux acteurs, une amélioration de la couverture nationale en termes d’agences bancaires et de guichets automatiques, de l’accès aux services financiers, grâce notamment au dynamisme des établissements de monnaie électronique”.

Thierno Madjou Sow a enfin tenu à préciser que les travaux ont révélé certaines faiblesses “qui caractérisent le secteur financier guinéen dont la faiblesse de l’épargne collectée, la faiblesse du financement apporté à l’économie, l’absence de banques spécialisées, la faiblesse du taux de bancarisation, etc.”

Les participants à cet atelier ont élaboré quelques recommandations dont entre autres la mise en place de la société nationale de réassurance et de la société nationale d’assurance agricole, l’amélioration de la diligence dans le traitement et règlement des sinistres et l’adaptation de l’offre d’assurance aux besoins et aux capacités contributives des différentes catégories de la clientèle, l’amélioration de l’opérationnalisation de l’assurance transport de biens marchandises à l’importation en Guinée, à l’image des autres pays de la sous-région.

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