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Secourisme : la règle du P A S

Nous vous le disions la fois dernière, devant un accident, il est fortement recommandé de respecter une procédure qui se décompose de façon chronologique en ces trois lettres : P A S. C’est la condition pour gérer convenablement le phénomène.

Nous allons faire simple et bref pour gagner en temps. La norme pour un article étant bien calibrée, un cours ne saurait tenir dans sa limite fixée. Ainsi donc, revenons à notre acronyme P A S.

La lettre P signifie protéger. En cas d’accident, la première chose à faire est de protéger les lieux avant tout, pour ne pas aggraver la situation par le rajout d’un autre accident. C’est ainsi qu’on recommande de placer des triangles de présignalisation à 30 m, à l’avant et à l’arrière du ou des véhicule (s) accidenté (s). De sorte que, visibles à 100 m, ils puissent alerter à temps les usagers qui arrivent d’un côté ou de l’autre. Quand c’est la nuit, on utilise les signaux lumineux (lampes torches ou phares) pour signaler la présence des véhicules immobilisés sur la chaussée. C’est après cela que l’on procède au constat. S’il tarde à être fait, on procède au marquage sur le sol, de la position accidentelle des véhicules ou on les photographie, avant de les dégager. Dans les pays où l’assurance est largement souscrite par l’ensemble des usagers, c’est le constat à l’amiable qui est pratiqué, quand les dommages sont exclusivement matériels.

Le A veut dire, alerter. C’est seulement après avoir protégé les lieux qu’on en vient à l’alerte qui est  la deuxième phase de l’intervention après un accident. Il est recommandé alors de donner l’information aux services compétents, directement concernés. Le message transmis doit être clair, concis et précis. Il doit se limiter à l’essentiel. A la fin, s’il y a lieu, il faut le faire répéter par celui qui l’a reçu pour être sûr qu’il l’a bien compris. C’est après qu’on passe à la troisième phase de l’intervention : le S qui signifie secourir.

Dans les conditions normales, c’est à la protection civile qu’il revient de porter secours aux victimes d’accident. Certains pays disposent du SAMU (service d’aide médicale d’urgence) ou du SAMUR (service d’aide médicale d’urgence et de réanimation). Jusque maintenant, aucun de ses services n’existe chez nous.  Nous disposons quand même de la Croix Rouge et de la protection civile au sein desquels évoluent des secouristes aguerris et bien formés.

C’est ainsi que ce rôle fondamental est laissé aux citoyens qui apportent une aide bénévole et altruiste aux victimes d’accident. Et c’est là où les choses se corsent. L’acte charitable posé par ces secouristes improvisés, souffre le plus souvent d’impréparation. Il s’effectue en dehors des règles prévues en la matière.  Or, celles-ci sont déterminantes pour garantir ou compromettre l’issue de toute lésion subie par le blessé. Tout accident constitue une situation d’urgence. Il faut rapidement intervenir. Plus ce délai s’allonge, plus les chances de guérison s’amenuisent. La finalité est la même quand les secouristes n’ont aucune autre qualité que leur bonne volonté. S’ils posent mal l’acte de secours, cela peut avoir un retentissement sévère sur les suites du pronostic. L’idéal serait que tout le monde soit secouriste. Cela aiderait à sauver des vies, en sachant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire devant un blessé.  Ces gestes ne peuvent pas être listés ici. Il faut une formation en secourisme pour les connaître tous. Pour chaque pays, c’est une priorité à satisfaire.

L’ONU l’a déjà répertoriée en tant que cinquième pilier (Soins post-accidents) de son plan d’action décennal 2011-2020 de lutte contre les accidents.

Nous y reviendrons.

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