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Scandale – Malades du COVID19 à Conakry : « Conditions indignes et insalubres » (Patients)

Les patients guinéens atteints du Coronavirus, pandémie  qui ébranle toute la planète sont traités dans des conditions hygiéniques déplorables, au centre hospitalier de Donka, où ils viennent tous d’être transférés. C’est du moins les témoignages faits par la plupart d’entre eux, dans une conversation téléphonique avec Guinéenews© ce mardi 31 mars 2020.

Ces patients qui sont pour la plupart issus de la haute société guinéenne vivent dans des conditions indignes et insalubres, aggravées par le mépris et l’arrogance du Dr Sakoba Kéita, patron de l’agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS).

« Nos conditions de traitement sont très déplorables ici. Des lits, à la salle de bain, jusqu’aux soins que nous recevons, tout laisse à désirer. Le personnel soignant ne prélève pas nos températures de façon journalière. Le patron de l’agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), Dr Sakoba Keita, lorsqu’il vient nous parler le matin, moins protégé lui-même, il s’arrête à la porte pour nous donner des informations, avec un mépris qui frise la frustration. On nous donne de la chloroquine et l’azitromicine (antibiotique). C’est ce qu’on prend une fois par jour. Si on savait, on allait rester chez nous et prendre ces médicaments pendant 10 jours, que de rester dans de telles conditions », a témoigné un des patients au téléphone de Guinéenews.

« Nous sommes dans de très mauvaises conditions, abandonnés à nous-mêmes. Aucun médecin pour un suivi régulier. Or, il n’y a que des personnes de classes moyennes et  des hauts cadres ici. Imaginez que des citoyens lambdas s’y retrouvent, on ne s’en sortirait pas. D’ailleurs, une chaude dispute a éclaté aujourd’hui. Le directeur de l’ANSS nous a clairement dit qu’il nous gardait pour nous aider et que ce n’était pas obligatoire. Une telle déclaration est plus que choquante. Dr Makale Traoré n’a pas tardé à hausser le ton pour le faire revenir à la raison. En plus, il s’adressait à nous comme à de la peste, sans aucune combinaison, juste  avec un masque bouche nez, à dix mètres de nous, il s’est exprimé avec mépris et arrogance. Les médecins ne passent même pas prendre nos températures, les personnalités elles-mêmes sont dans des mauvaises conditions ; imaginez nous autres populations ? A cause de ce mépris, Hadja Rabiatou Diallo déjà malade a entamé une grève de la faim, elle est déjà gravement malade et ne recevait les repas qu’à 10h comme nous autres ; elle dit avoir peur pour le reste de la population. Nous allons tous mourir à ce rythme! Il faut communiquer et sensibiliser, cette maladie est une réalité. On nous a juste remis des comprimés que nous prenons, nos draps ne sont pas changés, il fait chaud. La gestion est chaotique, les lieux sont insalubres », a déclaré un autre patient au bout du fil de votre quotidien électronique.

Ces propos viennent confirmer l’angoisse que certains journalistes ont en ce moment, ceux-là même qui ont eu un contact direct avec la présidente du conseil économique et social lors de la session d’ouverture de ladite institution quand ils ont voulu se faire tester du Coronavirus au centre de traitement de Nongo. Lire www.facebook.com/Mouctar Kalil Le Juriste

« L’état de moral d’un patient est très important dans sa guérison. Étant donné que les conditions de traitement ne sont pas appropriées à Donka, l’Etat doit réquisitionner un hôtel de la place pour traiter les malades du COVID-19 surtout que le taux d’occupation de nos centres hôteliers est faible en ce moment. Ceci pourrait faciliter non seulement la guérison mais aussi encouragerait les citoyens ordinaires à se faire dépister volontairement, lorsqu’ils savent qu’ils seront traités dans les bonnes conditions dans le cas où leur test s’avérait positif », a de son côté suggéré un personnel soignant que nous avons contacté à l’hôpital sino-guinéen qui a strictement requis l’anonymat.

Toutes nos tentatives pour joindre Dr Sakoba Keita pour connaître sa réaction sont restées vaines.

Selon l’ANSS, en date d’hier lundi 30 mars 2020, le nombre de cas positifs du COVID-19 est de 22. Pour circonscrire la pandémie, l’Etat guinéen a fermé les lieux de culte et de loisirs, les frontières aériennes et terrestres et instauré un couvre-feu de 21 h à 5h du matin. Les déplacements d’une ville à une autre à l’intérieur du pays sont également interdits.

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