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Scandale de riz pourri à Coyah : « On suppose qu’il y a une complicité qui ne dit pas son nom » (Procureur)

Quel est l’état d’avancement du dossier des 500 tonnes de riz pourri saisis à Coyah le 26 août dernier par l’Office National de Contrôle de Qualité ? Interrogé sur la question ce jeudi, 12 septembre 2024, par Guineenews, le Procureur près du Tribunal de Première Instance de Coyah, Mamadi Lazare Boré, à révélé qu’à date, plusieurs éléments de complicité sont sous la main de la justice, suite à des dénonciations faites par certaines personnes inculpées.

Après l’ouverture de l’information judiciaire, les personnes inculpées commencent à être auditionnées par le juge d’instruction. Et, selon le Procureur de Coyah, il y aurait une complicité d’envergure.

«Hier déjà, l’une des personnes inculpées a été entendue par le juge d’instruction. Lors de cette instruction, des dénonciations ont été faites. Nous allons éventuellement, les jours à venir, avec l’autorisation de monsieur le juge d’instruction, procéder à la convocation de ceux-ci, pour faire avancer l’enquête », a fait savoir le Procureur avant d’expliquer comment ces personnes inculpées ont été identifiées. « Le juge d’instruction a émis une commission rogatoire et saisi le Secrétariat de la lutte contre le crime organisé afin d’élucider certains pans de l’enquête. Parce qu’il y a eu des documents officiels venant des autorités du Service de Contrôle de Qualité. Il y a également des Services de la gendarmerie qui sont intervenus et qui ont escorté la quantité de riz. Donc, la commission rogatoire va élucider tout cela », a-t-il indiqué, entamant ses propos.

Des éléments de complicité à la disposition de la justice/des enquêtes minutieuses en cours…

« En tant que procureur, nous sommes confiant, parce qu’on a quelques éléments tendant à croire effectivement que cette infraction tient. On a ouvert l’information pour avoir plus d’éléments. Parce que ce n’est pas la seule personne ou la seule entité. On suppose qu’il y a une complicité qui ne dit pas son nom. On ne veut pas que ça s’arrête seulement aux personnes qui ont été interpellées. On veut savoir tout ce qui se passe au tour de cette affaire. Parce qu’au niveau du port, chaque fois qu’un navire vient, il y a des quantités de riz, vu les conditions climatiques et de transport, qui ne peuvent pas être consommées par l’être humain. Donc, ce que j’ai appris avec le service de Contrôle de qualité, quand ça vient, il y a un tri qui est fait au port. Comme ce fut le cas de ce riz, c’est analysé par ledit service et le riz qui est impropre à la consommation, est extirpé du stock et mis à la disposition des fermes. Donc, jusque-là, il n’y a pas de problème. 

Ce qu’on reproche aux inculpés, c’est qu’on suspecterait une falsification de ce riz. On suppose qu’elles (les personnes inculpées ndlr) ont pris ce riz pourri, qui devrait être donné aux animaux pour le mélanger au riz propre à la consommation et déverser cela, sur le marché. C’est ça le problème. Si c’est comme ça, est-ce que c’est eux seuls? Est-ce qu’il n’y a pas d’autres services ou des personnes qui sont intervenus pour les aider ou pour leur faciliter cela ?», s’interroge le procureur Lazare Boré.

En ce qui concerne la date de l’ouverture du procès, le procureur a fait savoir qu’elle sera fixée dès après la phase des instructions.

« Pour ce qui est de la date de l’ouverture du procès, on ne peut pas vous le dire maintenant. Puisque le seul procès que nous avons en cours, c’est l’instruction. Quand cela va prendre fin, on saura quelle issue, le dossier va prendre. Soit le juge ordonne un renvoi pour le jugement, en tout cas, ça dépendra de l’évolution du dossier », nous a-t-il confié.

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