Dans la nuit du samedi à dimanche 23 septembre 2018, les cases d’un muezzin ont été incendiées dans le village de Fodelaminaya dans la sous préfecture de Saramoussaya. Les présumés auteurs sont des habitants du même village en litige avec ceux du village de Garankela autour de la construction de deux salles de classes sur un domaine litigieux, a-t-on appris des autorités locales.
Contacté, Toumany Diallo le sous-préfet de Saramoussaya apporte des précisions. « C’est depuis le 20 août dernier, lorsque qu’un natif de Garankela résidant en Europe a décidé d’offrir deux salles de classes aux habitants des deux districts dont les enfants se partagent la même école de quatre classes. Il a été décidé de construire les deux classes dans l’enceinte de l’école sur une partie qui sert de lieu de prière lors des grandes fêtes aux communautés des deux village. Lors de la pause de la première pierre, un griot a pris la parole pour chanter. Dans ses dires, il a indiqué que le lieu appartient aux populations de Garankela, ce qui a irrité la colère de ceux de Fodelaminaya qui par la suite, se sont opposés à la construction des classes. Quelques jours après, lorsque les travaux étaient en avance, les populations de Fodelaminaya sont venues menacer le maçon qui y travaille. J’ai informé le préfet qui a ordonné l’arrêt des travaux. Un certain nommé Dramé de Fodelaminaya a indiqué que le lieu l’appartenait et a pris un avocat. Un jour, ils sont venus démolir les mûrs des classes en construction. J’ai dis aux habitants de Garankela de ne pas répondre aux provocations. Le procureur a convoqué toutes les parties en conflit et ont elles été été écoutées sur PV (procès verbal). Lorsqu’il était question de payer une caution, le nommé Dramé n’avait rien, il a été placé en garde à vue le temps de trouver le montant. Dans leur village, on raconte que j’ai enfermé leur fils. J’ai commencé à recevoir des menaces. Le muezzin de leur village qui était pour la construction des classes a aussi été menacé. La nuit, il recevait des jets de pierres sur le toit de sa maison. Je lui ai dit de repérer un. C’est ainsi que dans la nuit du samedi à dimanche vers 3h, ces quatre cases ont été brûlées par des inconnus », explique-t-il.
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Au lendemain de cet incident, tous les hommes ont vidé le village de Fodelaminaya. Les gendarmes dépêchés sur les lieux n’ont trouvé que des femmes. A l’heure de la prière de 14h, les gendarmes ont pris toutes les entrées de la mosquée pour extirper les jeunes. Neuf personnes ont été arrêtées, apprend-on du sous préfet.
Nous y reviendrons.