Le maire de Guéasso, sous-préfecture de Lola, située à la lisière de la frontière ivoirienne, dénonce l’emploi abusif des herbicides qui constitue selon lui, un réel danger pour les agriculteurs, entrainant l’appauvrissement rapide de la terre cultivable, a-t-on appris sur place.
Ibrahima Diawaty Doré déplore l’usage des engrais de façon abusive: « ma sous-préfecture est le grenier de la préfecture de Lola par rapport à la production. Dans la préfecture de Lola, les premiers riz viennent de Guéasso et cela joue un rôle primordial dans la baisse du prix des denrées dans la préfecture de Lola. Déjà les premiers haricots sont en floraison actuellement un peu partout mais nous sommes confrontés à une pénurie de pluies. Elles viennent mais pas simultanément. C’est au compte-goutte», explique le maire.
«Aujourd’hui notre sol souffre du vieillissement. Et il n’y a pas d’autre alternative, sauf la pulvérisation des champs avec les herbicides. La pulvérisation n’est pas bonne pour nous, pour le sol ainsi que la santé de la population. Ce qui est bon pour nous actuellement, c’est des tracteurs pour sauvegarder notre terre pendant longtemps. Pour éviter la destruction de la terre, il faut des machines pour que les agriculteurs gagnent quelque chose dans les champs », indique le maire.
Malgré la forte potentialité agricole de la sous-préfecture de Guéasso avec des plaines les zones de grande production sont complètement enclavées. Ce qui constitue une perte énorme pour les agriculteurs et les quelques rares camionnettes qui vont dans les localités taxent fort les paysans. Un sac de maïs est transporté par exemple à 60 mille francs guinéens.