C’est un secret de polichinelle. De nos jours, le paludisme qui est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique est la maladie la plus répandue dans la région administrative de Labé avec un taux de mortalité non négligeable. Rien qu’en 2023, les services de l’hôpital régional a enregistré plus de 13 600 cas suspects dont 7 884 cas confirmés de paludisme dont 11 décès selon les statistiques officielles fournies par la structure.
A en croire le docteur Mamadou Dian Souaré du service des urgences de l’hôpital de Labé, le paludisme est de loin la maladie la plus fréquente dans la zone. « C’est une maladie très fréquente qui constitue la première cause d’hospitalisation dans les différents services de médecine, urgence et pédiatrie. Au cours de l’année 2023 c’est-à-dire du 01 janvier au 30 novembre 2023, nous avons eu 13 681 cas suspects de paludisme parmi lesquels il y a eu 7 884 cas confirmés. Donc, ce sont les différents cas qui ont été enregistrés dans les différents services de l’hôpital régional de Labé », explique-t-il.
Les enfants et les femmes enceintes constituent des cibles privilégiées de cette maladie souvent négligée mais souvent avec des conséquences désastreuses chez les victimes. « Parmi ces cas, chez les enfants de moins de 5 ans, nous avons eu à diagnostiquer 1 234 cas contre 1 344 chez les plus de 5 ans et 204 cas chez les femmes enceintes. Et parmi les cas qu’on a confirmés c’est-à-dire les 7 884, il y a eu 2 782 cas de paludisme grave c’est-à-dire qui ont été hospitalisés à l’hôpital et traités sur place. Les 5 098 autres cas, ce sont des cas simples qu’on a également pris en charge mais sans hospitalisation », ajoute docteur Souaré.
C’est vrai que le taux de mortalité est en baisse mais il reste quand même inquiétant. Le responsable des urgences de l’hôpital régional de Labé tente de situer les responsabilités. « Parmi tous ces cas, on a enregistré que 11 décès et le plus souvent cela concerne des enfants de moins de 5 ans. Et c’est beaucoup plus causé par les retards de consultations et de prise en charge car le plus souvent ils viennent avec des complications liées au paludisme et qui peuvent se solder par des décès », prévient-il.