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Santé : 10 jeunes médecins légistes en recyclage pour prêter main forte aux trois titulaires

La Guinée compte seulement trois médecins légistes spécialisés pour douze millions d’habitants. Ce qui reste insignifiant par rapport aux défis et attentes de l’heure.

C’est justement, pour combler ce vide, qu’une dizaine de jeunes médecins inscrits au diplôme supérieur de médecine légale ont bénéficié d’une formation intense à Conakry.

En cinq jours, ils ont abordé des thèmes sensibles comme la mort en milieu africain, les agressions sexuelles, l’autopsie médico-légale, la déontologie médico- légale.

Le formateur est le Professeur Eric Baccino, médecin légiste au CHU de Montpellier (France). Sa venue à Conakry a été rendue possible grâce au carnet d’adresses du Professeur Hassan Bah, responsable du service médecine légale de l’hôpital national Ignace Deen et également patron de l’ordre des médecins de Guinée.

Interrogé, le professeur Hassane Bah a expliqué que cette formation vise à qualifier davantage les jeunes médecins pour qu’ils puissent répondre aux attentes de l’heure. « La formation porte sur des thèmes essentiels. Actuellement, nous vivons dans un pays chaud. Donc, on est souvent confronté aux problèmes liés aux délais post- mortels. Autrement dit, il s’agit d’expliquer aux étudiants quelle est la formule utilisée pour identifier une personne décédée surtout dans un pays chaud », a-t-il soutenu.

Ensuite, la formation portera sur, entre autres, l’autopsie en médecins légale, les violences sexuelles, la femme battue, la maltraitance des enfants et l’anthropologie médico-légale.

L’objectif de cette formation est simple, dit-il. « Vous avez dix médecins légistes en formation. Trois spécialistes agréés pour douze millions d’habitants, c’est nettement peu. Heureusement, que nous avons des jeunes médecins très motivés. Dans l’avenir, dans deux ans, tous ces jeunes seront suffisamment outillés et repartis à l’intérieur du pays à l’image de celui qui est actuellement à Labé », s’est-il réjoui.

La médecine légale est méconnue chez nous, a-t-il enchaîné. « Pourtant, chaque fois qu’une personne est victime de violences, elle s’adresse à un commissariat. Or, pour apprécier la gravité ou les conséquences futures d’une lésion, ou pour dire qu’une fille est victime de viol ou pas, c’est le rôle du médecin légiste », a-t-il affirmé.

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